Calligraphie arabe

Bien que la calligraphie soit l'art de l'écriture, elle se mesure à l'interprétation de celui qui regarde. En utilisant les outils de l'écrivain, que ce soit le pinceau, l'encre, le stylo ou la bombe aérosol, l'artiste peut créer un lien entre le symbole et le geste. Si la calligraphie est considérée comme un simple moyen de transmettre un texte, il n'est pas surprenant que celui-ci puisse prendre une forme décorative. 

La calligraphie arabe est particulièrement appréciée, et constitue l'un des éléments les plus fondamentaux de l'art islamique. Ce qui est inhérent à l'écriture arabe est le potentiel de développement d'une variété de formes ornementales. Cela peut souvent inclure une composante talismanique sous-jacente des caractères. 

Dans le street art, les mots et les lettres deviennent eux-mêmes de l'art et même pour Julien Lebbihi, que l'on retrouve ici sur Artsper, une lettre est considérée comme abstraite et capable d'évoquer une émotion. Dans le graffiti, Lebbihi n'est jamais satisfait d'une lettre tant qu'il ne peut pas lui donner une émotion : colère, tristesse, timidité, joie, etc. L'artiste cherche l'équilibre, le travail de la forme que ces amas de lignes composent. Le fait de rechercher une telle forme pour exprimer une émotion se retrouve également dans l'œuvre de 2flui, démontrant une fois de plus que l'art de la calligraphie arabe est bien plus que la transmission d'un texte…