Vertical Gallery, la principale galerie d'art urbain contemporain de Chicago, est très fière de présenter « #wishyouwerehere.. », le retour très attendu de la légende britannique du graffiti Mau Mau.
« #wishyouwerehere.. », exposé du 11 juillet au 9 août, dresse un bilan ironique de l'état d'une planète en chute libre épistémique — un désert de désinformation où voir n'est plus croire. Mau Mau sera présent pour le vernissage du vendredi 11 juillet, qui aura lieu de 17h00 à 20h00.
« #wishyouwerehere.. » marque le retour de Mau Mau à Chicago pour la première fois depuis l'exposition « Bombing walls and painting bridges » de Vertical en 2019, sa première exposition solo aux États-Unis. Au cours des années qui se sont écoulées, les préoccupations de l'artiste tout au long de sa carrière — injustice sociale, cupidité des entreprises et catastrophe environnementale en tête — sont devenues encore plus omniprésentes, intensifiées par les forces politiques et technologiques conspirant à déchirer le tissu de la réalité.
« « #wishyouwerehere.. » parle de tromperies », déclare Mau Mau. « Nous sommes bombardés d'images sur les réseaux sociaux, et il y a beaucoup de confusion quant à ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. En ce moment, la vérité semble être à vendre. »
Voici la star de « #wishyouwerehere.. » : le personnage emblématique du renard de Mau Mau, un porte-parole de la vérité au pouvoir qui orne les murs, les planches de surf et les panneaux d'affichage du monde entier. Ce farceur orange brûlé — rusé et vif d'esprit, à la fois intrus et cible — est apparu pour la première fois dans les œuvres de Mau Mau aux côtés des célèbres crews de graffiti TCF et Burning Candy de Bristol, en Angleterre.
« J'ai toujours aimé les dessins animés, alors quand j'ai commencé à peindre le renard, j'ai eu l'impression que c'était fait pour être », dit Mau Mau. « Un renard de dessin animé est tellement neutre. On peut faire tellement de déclarations avec, sans montrer de parti pris. J'adore ça. »
Les mésaventures du renard sans nom dans « #wishyouwerehere.. » se déroulent à travers un éventail éclectique de peintures, de cartes recyclées et d'objets trouvés, amplifiant le commentaire hilarant, mordant et sauvagement concis de Mau Mau sur l'état de notre dysfonctionnement.
« Si vous traitez de problèmes assez lourds ou sombres, il est important de délivrer votre message avec humour. Vous ne pouvez pas assommer les gens avec ce que vous croyez — vous devez inviter les gens à y réfléchir », explique Mau Mau. « L'humour touche tellement plus de monde. Quand vous peignez quelque chose de sombre mais que vous le faites de manière amusante, c'est comme ‘Oh, oui, c'est un bon point.’ »
Mau Mau espère que les spectateurs de « #wishyouwerehere.. » trouveront la catharsis dans sa perspective comique.
« Je veux que tout le monde rigole un peu. C'est l'essentiel », dit Mau Mau. « Les gens qui vont venir à mon exposition sont probablement d'accord avec mes sentiments — je suppose que je ne vais changer l'avis de personne. Mais nous sommes tous dans le même bateau, et nous devons tous prendre la parole. Partager nos expériences nous donne à tous du pouvoir, car il est important de savoir que d'autres personnes ressentent la même chose. »
Mau Mau, originaire de la côte du Devon, a adopté son alias de graffeur alors qu'il faisait du surf au Ghana, où les habitants avaient du mal à prononcer son prénom, Mark. Il a d'abord attiré l'attention en concevant des graphiques pour la marque de vêtements de surf et de skate Sewerside, qu'il a co-dirigée et exploitée de 1995 à 2001. Mau Mau s'est tourné vers l'art de rue après la fermeture de l'entreprise, peignant des œuvres à message abordant des sujets allant du logement abordable à la guerre contre le terrorisme de l'administration Bush ; son travail orne désormais les paysages urbains, les galeries et les collections privées du monde entier.
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