Valérie Auriel nous invite dans ses rêves, inspirés de contes de fées, de mythes et de légendes populaires. Elle nous transporte vers des ailleurs imaginaires où la nature est omniprésente. Dans ses peintures, on retrouve l’atmosphère des jungles exubérantes du Douanier Rousseau et de Gauguin, des forêts mystérieuses des contes illustrés par Gustave Doré. C’est une nature idéalisée et fantasmée où les animaux sauvages dialoguent avec les humains, où la profusion végétale évoque le jardin d’Éden.

À partir de souvenirs, de photographies personnelles, de références littéraires ou artistiques, l’artiste crée un univers onirique et malicieux. Sa peinture est figurative mais pas illustrative, il faut trouver son chemin dans ces atmosphères picturales qui ouvrent la porte aux interprétations. Le visible suggère l’invisible : les détails et les personnages au dessin précis se mêlent à des écritures, des traits évanescents, des glacis fondus, comme s’ils flottaient dans une autre dimension.

C’est par sa grande maîtrise de multiples techniques (acrylique, huile, pastel gras, collage) que l’artiste transcrit la richesse de son imagination. Les collages de papiers de soie colorés par ses soins, les transferts photographiques, les papiers naturels découpés dont elle raffole, accompagnent avec brio l’âme poétique de sa peinture.