Le contour, dans toute sa simplicité, est le marquage utilisé par les artistes pour définir la forme de leur sujet sans utiliser d'ombres. À l'aide de lignes, l'artiste trace le contour du sujet, en mettant l'accent sur la masse et le volume plutôt que sur les détails. Élément fondamental de tout dessin ou peinture, tracer un contour est souvent la première technique adoptée lors de l'expérimentation de l'art.
Cependant, c'est bien plus qu'une technique de base utilisée par les enfants et les débutants. En effet, un contour peut transmettre une perspective tridimensionnelle. Dans ce cas, la longueur, la largeur, ainsi que l'épaisseur et la profondeur, sont importantes. En modifiant le type de contour qu'il trace, un artiste peut transmettre des détails et des aspects du sujet liés à sa forme. Par exemple, une ligne plus claire avec moins de gradation suggère une plus grande distance entre les sujets. À l'inverse, une ligne dont une partie est plus sombre ou plus épaisse peut représenter un sujet qui n'est que peu ou pas éclairé, indiquant ainsi que l'élément est peut-être en bas ou comprimé. En outre, les artistes utilisent les contours pour accentuer certaines parties de leurs œuvres ou projeter des ombres.
Tout au long de différents mouvements artistiques, le concept du contour a connu des hauts et des bas, a été réinventé pour mieux revenir à son aspect traditionnel. À la Renaissance, des artistes tels que Michel-Ange et Léonard de Vinci ont utilisé le contour d'une manière clairement définie et presque scientifique afin de représenter les formes humaines d'une manière hautement réaliste. Ensuite, les artistes impressionnistes tels qu'Edgar Degas ont expérimenté avec la mutabilité des lignes de contour. Elles pouvaient être courbes ou angulaires, épaisses ou fines, précises ou ambiguës, et parfois tout cela à la fois.
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