Née en 1921 à Vincennes, de parents juifs russes et polonais émigrés en France, elle poursuit après guerre en parallèle ses études de chimie, tout en se consacrant à la peinture. Personnage entier, attachant, « Indépendante, provocante, festive, elle vit librement. Cheveux courts, complet veston, cigarette, silhouette intimide. »
Dans les années 1950, elle accueille de jeunes étudiants allemands à qui elle fait découvrir Paris. Elle rencontre Serge Poliakoff dans un troquet de Pigalle où il joue de la guitare et deviennent rapidement de bons amis. Il habite rue de Seine et elle rue Madame, ils se voient tous les jours et font même de la musique ensemble jusqu'à la mort de Poliakoff en 1965.
Femme émancipée, d’une énergie farouche, elle est condamnée au repos et à une vie calme faite de gestes restreints à la suite d'un accident de voiture la même année. Elle travaille alors le papier, le froisse, le colle pour en faire livres-objets tel Le Livre du Ah (1965 – 1967). « J’explorais l’illogisme jusqu’au désarroi » note-t-elle. En 1971, apprenant le décès de sa fille, sans savoir que cette dernière s'était suicidée, Pavlowsky met fin à ses jours.
« Son œuvre, aujourd’hui prouve qu’elle a su aller du lyrisme à la rigueur, passer de l’angoisse à la structure, du sentiment à la symphonie. » -- Jean-Dominique Rey.
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