Mahnaz Behroun

Si j'ai choisi la France en tant que ma deuxième patrie et si j'ai dû quitter mon pays, l'Iran, à la suite de la révolution de 1979 qui provoqua un bouleversement drastique et dramatique dans ma vie, c'était parce que, peut-être, inconsciemment, j'avais l'intention de compenser les malheurs d'une période avec le bonheur d'une autre période projeté sur moi, mon âme et mon esprit par cette terre amoureuse de l'art qui est la France.

J'avais de la chance pour avoir étudié à l'école des Arts Modernes à Paris mais nulle part ailleurs, ni quand j'étudiais dans une des universités américaines en Californie poursuivant des cours de l'art ni quand je voyageais dans des pays européens et asiatiques, j'ai subi autant l'influence de l'art contemporain que quand j'étais en France.

C'était aussi ici où j'ai pu obtenir un doctorat d'État en Sciences Politiques de l'Université de Nice et par la force des choses commencer à travailler et donner des cours dans des institutions supérieures du sud de France.

Malgré tout cela, je n'ai pas oublié mon origine iranienne qui puise ses racines dans la perse antique. Actuellement, je passe tout mon temps à faire de la peinture, un élément important qui me relie à la vie et à la création.