Rosina Rosinski

Déclaration de l'artiste :

"Je suis une artiste féminine autodidacte qui est née en 1989 à Dortmund, en Allemagne. J'ai étudié la théorie de l'art et j'ai abandonné mon master en 2019. J'ai juste eu un moment où la théorie n'avait plus de sens pour moi. Tout le monde avait quelque chose à dire sur l'art et aucun d'entre nous n'avait jamais eu un pinceau ou un pot de peinture dans la main. C'est alors que j'ai commencé à peindre de manière autodidacte en 2019 tout en ayant un emploi à temps plein. J'ai ensuite arrêté de travailler et je suis peintre à temps plein depuis l'été 2022. 

Mes peintures traitent essentiellement de la vie, du passé et du présent. Ce sont des autoportraits à grande échelle qui sont basés sur l'iconographie chrétienne et mythologique. En tant que jeune fille protestante, j'ai fréquenté une école catholique et lorsque j'ai travaillé dans une salle des ventes pendant trois ans, j'ai été entourée de nombreux tableaux de maîtres anciens. Je traduis l'iconographie de ces œuvres d'art dans le présent et dans mon propre récit personnel en dépeignant des expériences personnelles.

Mes portraits se concentrent principalement sur le corps féminin et l'histoire de sa représentation, mettant en évidence le regard masculin et les perceptions visuelles établies de longue date. Les corps féminins de mes tableaux deviennent de plus en plus musclés et je les représente plus grands que nature. Ainsi, ils peuvent occuper une pièce entière, ils sont présents, plus que je ne le suis la plupart du temps, et ils révèlent l'écart entre la force physique et psychologique et renversent les stéréotypes. Les personnages bibliques et mythologiques sont intervertis en fonction de leur sexe. En peignant des nus, souvent intégrés dans des natures mortes, je souligne la relation entre la chair humaine et la viande et la façon dont les deux sont souvent assimilées dans notre société. En mettant en relation la viande et la chair, les thèmes de la vie, de la mort et de la vanité sont abordés.

Mes peintures, qui, dans les expositions, donnent au spectateur le sentiment d'entrer dans un magasin de bonbons au premier coup d'œil, sont en réalité assez inconfortables au second. J'utilise des couleurs vives et j'ai une façon très méticuleuse de peindre des surfaces nettes, semblables à des gravures, pour entrer en conflit avec les sujets sombres."