Rick Beerhorst

Né en 1960 à Grand Rapids (Michigan), Rick Beerhorst a grandi dans une communauté évangélique de cette ville du Midwest américain. Une éducation religieuse qui a conditionné la quête mystique qu'il exprime dans ses peintures.

Pour échapper à un environnement familial tourmenté, le jeune garçon s'était aménagé un atelier dans le sous-sol de la maison, comme une bulle protectrice qui lui permettait de s'évader par la création. Fasciné par les créatures de toutes sortes, il se perdait dans la nature pour dessiner les animaux. Autre échappatoire, les émissions de télévision des années 1970 dans lesquelles ils se plongeait, imprègnent encore son imaginaire.

Le jeune Rick avait pris son oncle artiste en modèle: l'art était un horizon possible, une perspective envisageable. Étudiant à l'université, Beerhorst se détourna rapidement de son cursus d'architecture pour poursuivre des études d'arts plastiques dans une école de New-York. Ce fut une révélation: la vie d'artiste new-yorkaise était la sienne et la faune artistique de SoHo l'adopta tout de suite.  

La peinture de Rick Beerhorst trouve des affinités avec les mouvements de l'Art Brut et de l'Art Naïf. Outsider inspiré, il a dévoué sa carrière de peintre à la recherche d'une spiritualité universelle. Les symboles religieux qui ornent ses tableaux s'intègrent dans un univers surréaliste issu du subconscient.  

Ses références érotiques sont une revanche sur une adolescence puritaine, entre tabou chrétien et pulsions sublimées.

Selon lui, l'artiste a pour mission de transcender le monde matériel, comme un alchimiste qui transforme le plomb en or. Beerhorst endosse l'habit de chaman des temps modernes, lorsqu'il affirme que « la peinture est le lieu où le visible et l'invisible se rencontrent »