Barbara Debard

De la tapisserie haute lisse aux sculptures dans l'espace en cordages de bateau, de l'infiniment petit et de l'infiniment grand à la gravure taille douce, de la typographie-image à la sculpture sur cuivre, il n'y a qu'un pas. Certes un pas de géant où les « Bottes de mille lieux » ne sont pas innocentes. Où des ailes se déploient et m'entraînent dans un voyage merveilleux. La pesanteur ayant plié bagages, le firmament m'ouvre grand ses portes vers l'infini. Car je suis partie dans le sublime, comme un voyageur sans bagages, indifférent à la destinée, léger et insouciant, vers cet étrange univers, dans lequel je me noie, avec volupté.

« Née en Pologne, Barbara Debard est diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Wroclaw et de l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie. Venue en France en 1957, elle obtient le Premier Prix d'Art dramatique de Conservatoire national de musique et d'art dramatique de Lille.

Elle anime ensuite successivement de nombreux ateliers à Téhéran, Bagdad, Durban, Suresnes, Paris. De1979 jusqu'à 2005, elle est directrice de trente-et-un ateliers des 3ème et 14ème arrondissements de l'ADAC (Ateliers d'expression culturelle et de voisinage de la mairie de Paris).

Une floraison de distinctions officielles (Palmes d'or académiques et Médaille d'or de l'Académie internationale Leonardo da Vinci, Rome 1985 ; Grand Prix Centro Internazionale di Cultura avec Médaille d'or, composition abstraite, Rome 1986 ; Médaille d'argent de la ville de Paris 1988 ; Médaille d'argent des « Arts-Sciences-Lettres » de la société académique d'éducation et d'encouragement 1994…) ont couronné son œuvre d'artiste.

Barbara, qui a écrit : « Je suis comme l'estuaire d'un fleuve, un corps aux bras multiples… », fait partie des femmes libres de la planète. Elle sait affronter les déserts, traverser les océans, habiter les villes. Cette magicienne sculpte le métal ou tisse des cordages qui défient la pesanteur. Elle a écrit des textes graves et malicieux, souvent empreints de spiritualité, que les éditions Migraphonies sont heureuses de vous faire découvrir. »

Patrick Navaï