Jeanne Grihangne

J'ai entamé mon parcours en suivant une formation de styliste. Le dessin et la couleur jouaient déjà une place importante. Le désir de m'engager dans le métier de peintre s'est imposé au retour d'un voyage à New-York. A la même période, le Musée d'Art Moderne exposait les fauves. Cette exposition m'a particulièrement marquée, et forte de cette énergie accumulée j'ai entamé mon travail de recherche.

J'ai commencé en peignant exclusivement à l'huile, avec une palette élaborée à partir des couleurs primaires.

D'années en années, mon regard s'est affirmé, ma palette s'est enrichie. La découverte de la peinture acrylique a marqué un nouveau tournant dans mes recherches, et particulièrement son usage sur le papier, un support dont j'aime le contact.

L'aspect esthétique est important lorsque je traite un sujet, mais je ne montre à voir que ce qui me marque. J'observe mon modèle jusqu'à en voir émerger des aplats de couleur. Le dessin disparaît au profit d'un puzzle d'ombre et de lumière.

Après m'être consacrée longuement au portrait, ces deux dernières années, mon travail s'articule autour du végétal.