Michelle Caussin-Bellon

Après un parcours professionnel d'architecte d'intérieur (diplômée de l'école Camondo et d'élève de l'école du Louvre à Paris), j'ai pendant une vingtaine d'années surtout réhabilité des lieux chargés d'histoire et de charme. 

A la suite de la naissance de mon quatrième fils, ce métier m'obligeant à des déplacements lointains et contraignants, j'ai du choisir une sorte de sédentarité en décidant de devenir peintre professionnelle. J'ai donc installé mon atelier dans le vieux Lyon et crée une école du pastel sec, qui accueille depuis 30 ans des élèves de tous âges. 

Mon travail est inspiré plus particulièrement par l'être humain qui me fascine: ses regards, ses silhouettes, son environnement, ses sentiments et ses scènes de vie sont toujours mes sujets de prédilection, ce qui ne m'empêche pas de m'évader régulièrement vers une approche de l'abstraction. Dés l'âge de 6 ans, je crayonnais les murs de ma chambre ce qui m'a valu de nombreuses réprimandes. Ce besoin d'avoir toujours quelque chose à dessiner s'est avéré vital et je ne l'ai jamais regretté car par la suite au bout de mes nombreux voyages de baroudeuse solitaire, j'ai réalisé qu'il est bien plus nécessaire de savoir dessiner que de parler des langues Cela m'a plusieurs fois sauvé la vie !

Je peins tous les jours sauf quand je parcours le monde pour ressentir, m'imprégner, m'inspirer de nouveaux lieux, partager des expériences et m'enrichir d'inconnus..Et aussi pour exposer dans des galeries et des salons. Mon appareil photo ne quitte jamais ma banane et il n'y a pas un jour de ma vie où je n'ai pas appuyé sur mon objectif. Mes photos ne me servent qu'à me faire revivre ces sensations et nourrir mon inspiration. 

Au cours d'un de mes derniers voyages professionnels au Maroc, j'ai appris de mes ouvriers marocains la technique du "Tadelackt". Que depuis je pratique avec fougue, volonté, maîtrise et passion.Une technique qu'actuellement je suis seule au monde à pratiquer. Ce constat, j'ai pu le faire encore récemment après avoir exposé en Chine, en Inde, au Japon, aux US, au Brésil et en Europe. D'où le surnom dont m'ont affublé les journalistes artistique : "la Papesse du Tadelakt". Les seules tableaux au monde qu'il est "recommandé de caresser". Tableaux précieux qui vous procurent au toucher un réel plaisir surprenant et sensuel, car ils sont en quelques sortes faits de marbre reconstitué à l'envers !