Marie Delarue

Après quelques décennies passées à Paris, j'ai fui vers le sud à la recherche de lumière et d'espace. J'y ai trouvé les deux avec, en prime, la possibilité de me consacrer enfin à cet art qu'on dit “singulier", puisqu'il faut donner un nom à toute chose. C'est en quelque sorte une troisième vie pour moi, une façon de refermer la boucle après la musique – mon métier d'origine – et l'écriture qui est venue presque naturellement compléter un besoin d'expression.

L'univers des images et des formes est le moyen d'explorer une autre dimension, une autre manière d'être et de se confronter à la matière, mais c'est un tout où chaque discipline artistique nourrit l'autre.

J'ai commencé par des collages tout simples, plus ponctuation que véritable illustration, mis en regard des textes, et puis tout cela a pris de l'épaisseur.

J'ai eu envie de jouer sur les volumes et j'ai plongé dans le jeu des assemblages.

Tout est résonnance.

Le jeu d'images n'est qu'un jeu de mots qui me chante sa musique et son rythme.

Pour les volumes, je suis une butineuse. Je n'emploie que des matériaux et des objets de récupération. Mes placards sont des cimetières en attente de résurrection…