Gille Monte ruici

Créateur autodidacte, j'imagine et assemble des robots d'allure vintage sur la base de matériaux recyclés. 

Chaque objet domestique de notre vie courante possède un emploi spécifique et défini. Hors d'usage, ou en fin de cycle, il a vocation à être jeté ou détruit.

Utilisant des matériaux en fin de vie, trouvés dans la rue, ou acquis auprès d'associations type Emmaüs, j'aspire à leur offrir une seconde vie esthétique aux antipodes de leurs fonctions initiales. 

Je m'attache à démontrer que tous les éléments, même les plus improbables, peuvent renaitre sous une nouvelle forme. A l'origine, je n'ai aucune idée prédéfinie ; c'est lorsque je découvre une boite ou un ustensile particulier que je visualise l'aspect général à la recherche d'une harmonie esthétique. A l'époque du tout jetable, le contenu de nos poubelles apparaît sous un autre angle. Je souhaite que l'on porte un regard diffèrent et ludique sur nos objets du quotidien ainsi revisités.

J'affectionne le travail sur les pièces métalliques marquées par la patine et l'usure qui marquent notre mémoire et véhiculent une part de nostalgie. A l'époque du tout jetable, le contenu de nos poubelles ré-agencé avec imagination et onirisme permet de sublimer ces déchets du quotidien revisités. De ces compositions uniques, issues exclusivement de pièces de récupération incluant quelquefois des matériaux improbables, émergent des représentations inattendues élevant l'accumulation des déchets au statut d'œuvres d'art.

Aucune soudure n'est opérée, les pièces sont exclusivement boulonnées ou rivetées. Des boitiers, perceuses, extincteurs, grille-pain… deviennent de ludiques robots.

La création de robots s'est spontanément imposée, de par la nature des supports métalliques anguleux, combiné à un goût personnel pour ces personnages fascinants au look vintage. L'imagination et l'invention sont sans limite et sans cesse renouvelées puisque de fait, chaque pièce est unique et ne peux être strictement reproduite à l'identique. 

Cette renaissance matérielle d'objets du quotidien, doit susciter un regard critique sur les modes de consommation ; l'obsolescence, le gaspillage, le jetable, et provoquer une prise de conscience sur le lien entre l'homme et ses rebuts.