Anne-Charlotte Marcadé

Très tôt fascinée par la photographie que pratiquait sa mère, élève de Jean Dieuzaide, Anne Charlotte Marcadé exerça divers métiers de la communication, avant de s’y consacrer exclusivement. Par un périple subjuguant au Burkina Faso, Anne Charlotte Marcadé prend part à l’Association de ses amis, en capturant leurs quotidiens, leurs dénuements et leurs éclats de vie derrière la misère.

Son style esthétique est influencé par Walker Evans, Garry Winogrand et Friedlander.

Avec un élan d’humaniste, Anne Charlotte prête son regard pour plonger au plus près de ces rapports humains, emprunts de chaleur humaine et de sincérité. L’héritage ou la transmission demeurent le fil rouge de son travail photographique. « En parcourant, le monde, mon regard, exigeant et pudique, m’emmène à la rencontre singulière de l’humain dans son habitat (…) Je cherche à être celle qui passe et qui voit, puis qui donne à voir » confie l’artiste. Elle rajoute « Je ne pouvais résister à ce projet, je savais qu’il allait falloir souffrir pour témoigner de cette misère : j’ai rencontré des gens magnifiques qui alliaient infini dénuement et générosité extrême. J’ai essayé de les prendre dans leur vie, instinctivement : je n’ai ressenti que de l’amour, de la curiosité, de l’intérêt et une grande chaleur humaine. Ils m’ont laissé faire sans à priori et sans retenu. Bousculée par les contraintes protocolaires, les rencontres ont été trop fugaces et le temps a malheureusement manqué. Il faudra y retourner ».

Elle travaille pour une société de mise en scène d’événements et expose ses œuvres dans une galerie parisienne d’envergure.