Luis Miguel Portilla Luis Miguel Portilla

LUIS MIGUEL PORTILLA : « l’art existe pour humaniser le monde »

Le jeune homme est de Chachapoyas (nord Pérou). Il est habité par tout un héritage, une culture, qu’il chante dans son groupe Illarek, et qu’il perpétue dans sa peinture. Ce « travailleur de l’art » comme il s’appelle lui-même, fait œuvre de chamane en reprenant les figures mythologiques de l’histoire de son peuple, avant et pendant la colonisation espagnole. Ainsi au gré des toiles nous en rencontrons les principales, de Pachamama (la « terre mère ») aux divinités de l’eau et de la forêt ; le bestiaire représenté est symbolique et reflète aussi l’univers de la cordillère, de l’Amazonie, des Andes. Techniquement, Luis Portilla utilise souvent des pigments naturels, des encres qu’il confectionne à partir de plantes, qu’il mêle à d’autres médiums. Rêves, légendes, animisme, traditions et symboles forts : la peinture très colorée de cet artiste en plein essor déjà célébré en Amérique Latine puise sa profondeur à la source des racines authentiques, au commencement du monde, quand l’homme et la nature ne faisaient qu’un, que les dieux régnaient avec bienveillance sur la création.
Luis Portilla présente ses œuvres dans un « tour de France » qui fait halte à Saint Pée sur Nivelle le temps d’un weekend (samedi 21 et dimanche 22 janvier 2017). Une chance exceptionnelle et quasi unique de découvrir son travail, de rencontrer l’artiste.