Marielle DEGIOANNI occupe pour son premier solo show les deux espaces de la Galerie Lligat à Perpignan — Place André Grétry et Rue de la Révolution Française — où sera présentée une large sélection d’œuvres qui retrace ses années de création depuis 2015.
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Le féminin, le végétal et l’animal sont les thèmes majeurs qui irriguent la recherche de Marielle DEGIOANNI. Ils sont abordés du point de vue de la poussée, de la prolifération et de l’énergie vitale. Le bourgeonnement, les états naissants et germinaux questionnent le corps sexué, la pulsion. Au fil des scènes intimes, l’hybridité des corps et la métaphore participent à la création d’une mythologie où la pureté et l’étrangeté sont indissociées. Les rehauts d’aquarelle garance ajoutent à la naissance d’un sein, d’un sexe, d’une bouche, la gemmation du désir. Chacune de ces images sacralise les prémices de la sensualité et se constitue en « scène érectile » où le papier devient la chair à effleurer.
« Il y a dans mes dessins un mélange de radicalité et de délicatesse, j’attaque le papier comme je le caresse, c’est un processus ambivalent, que je compare volontiers à certains jeux érotiques. Je recherche un absolu, c’est une quête qui concerne les questions de l’incarnation, de régénérescence, de l’énergie vitale végétale et féminine, leur caractère sacré et universel : il s’agit de donner corps à ce flux d’énergie invisible et hors langage que je perçois. Les dessins créés se situent du côté de la rêverie et de l’allégorie, espaces de contemplation où le sensible et la figuration métaphorique se déploient dans une économie de moyen, jouant de la lisibilité comme pour mieux en extraire la substance sensible, l’intériorité dévoilée. » — Marielle Degioanni 2020.
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