Rencontre avec les musiciens de Bel Plaine,

Interview

Rencontre avec les musiciens de Bel Plaine,  - illustration 1

Le groupe français Bel Plaine formé par Antoine et Morgan débarque avec un tout premier clip baptisé Life Boat et un nouvel EP le 3 juin prochain. Ils ont accepté de répondre à nos questions et de nous livrer leur ressenti sur l'art contemporain. Découvrez également leurs coups de coeur sur Artsper !

Artsper : Comment vous êtes-vous rencontrés ? Quelle a été l'envie de départ ?

Bel Plaine : Nous nous sommes rencontrés il y a cinq ans lors d'une soirée. Au moment de se dire au revoir, nous avons commencé à discuter un peu de musique. Nous avons pas mal accroché mais c'était bref et furtif. Puis nous nous sommes recroisés par hasard le lendemain sur un quai de métro, nous allions à la même soirée. Nous nous sommes donc échangés des morceaux, nous avons joué des chansons et avons continué à parler musique toute la soirée. C'est à partir de là que nous nous sommes vus très régulièrement pour partager, faire de la musique, écouter des sons, composer, etc. Bel Plaine s'est donc créé très naturellement.

En Bourgogne et à Angers, villes d'où nous venons, nous faisions déjà de la musique avec des groupes différents. Nous sommes arrivés tous les deux à Paris à peu près en même temps et avons passé une année environ sans faire de musique. Cette rencontre a donc concrétisé cette envie de faire de la musique.

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Artsper : Pourquoi avoir choisi d'appeler votre duo « Bel Plaine » ?

Bel Plaine : Dès notre rencontre, nous avons commencé à composer des chansons à cette époque beaucoup inspirées par la folk, par les grands espaces et le côté nature. Nous étions inspirés par l'idée que l'on peut se faire du sud des Etats-Unis notamment. Nous sommes tombés sur cette expression écrite sur un tee shirt, et nous trouvions que cela faisait complètement écho à cette musique que nous étions en train de développer avec ce sentiment d'ouverture et d'immensité.

Artsper : Votre EP sort le 3 juin. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Quel sera l'univers de cet album ?

Bel Plaine : Nous sommes très contents de pouvoir faire écouter au public une preview de notre album avec ses premiers titres. Nous avons beaucoup réfléchi à ce que nous allions mettre dedans. Il y a un peu de tout, un véritable mélange de ce qu'on pourra retrouver dans l'album : on pourra trouver des chansons très fraiches et pop comme « Lifeboat », et des chansons plus tristes et profondes comme « Dead White Tree ».

Nous préparons cet album depuis maintenant deux ans. C'est un travail que nous préparons avec un réalisateur-producteur, Julien Delfaud, qui est quelqu'un que nous admirons beaucoup et avec qui c'est un grand plaisir de collaborer. Il a notamment travaillé avec des groupes tels que Phoenix, Revolver, Woodkid ou Herman Dune. Autant de groupes qui nous inspirent. Notre choix s'est donc très vite tourné vers lui et on retrouve réellement sa patte sur cet album.

Artsper : Avez-vous des prochains concerts prévus ?

Bel Plaine : Nous avons quelques concerts de prévus mais la date la plus importante est le 20 septembre 2016 à la Boule Noire, à Paris. Nous présenterons l'album complet, qui ne sera toujours pas sorti. Nous avons hâte, il s'agira de notre première date parisienne depuis très longtemps. Nous attendons avec impatience de retourner sur scène pour dévoiler tout ce travail.

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Artsper : Etes-vous sensibles à l'art contemporain ?

Bel Plaine : Oui, nous y sommes sensibles. Nous pensons que, à partir du moment où tu es touché par une chanson, c'est impossible de ne pas pouvoir être touché par une peinture ou une photographie, même sans être expert.

Ce qui est intéressant, c'est qu'une œuvre d'art raconte quelque chose, raconte une histoire, autant qu'une chanson, un livre ou un film.

Nous aimons beaucoup Banksy, nous trouvons que ça s'apparente à de la poésie urbaine.

Nous aimons également beaucoup un photographe, Ciril Jazbec, que vous avez sur Artsper et qui publie régulièrement dans National Geographic. Il prend beaucoup de photos dans l'antarctique et au pôle nord. La photo qui nous interpelle particulièrement est une photo d'un chasseur inuit qui montre à quel point la calotte du pôle nord fond. Il s'est fait prendre en photo sur son ancien terrain de chasse : il y a vingt ans, cela aurait été l'équivalent de la banquise et aujourd'hui, il est juste debout sur un gros glaçon.

Une exposition qui nous a beaucoup marqués, notamment Morgan, est l'exposition de Kuniyoshi, artiste japonais, au Petit Palais. Cela fait maintenant trois ans que j'ai développé une attirance pour l'art japonais, raconte Morgan, notamment grâce à l'exposition d'Hokusai il y a quelques années. Depuis, j'ai l'impression que de plus en plus d'artistes japonais sont présentés dans des événements culturels. Je trouve que ces œuvres peuvent me reposer comme pourrait le faire une belle chanson acoustique.

Artsper : Que pensez-vous de la vente d'art en ligne et des projets comme Artsper ?

Bel Plaine : Pouvoir acheter une œuvre d'art en ligne est un moyen d'acheter n'importe quel artiste qui te touche, même si il habite ou expose à l'autre bout du monde.

On imagine que cela aide également beaucoup les artistes ainsi que les galeristes à vivre. La plupart des personnes n'achèteront de l'art que si on leur met devant le nez. Il y en a de plus en plus qui ont du mal également à sortir de chez eux et à se motiver pour aller visiter des expos, découvrir des galeries d'art : là, avec internet, c'est devenu facile et comme un « deuxième monde ».

La vraie contrainte aurait été que, derrière un ordinateur, on peut être moins touché, moins sensible à une œuvre et donc ne pas être sûr de soi pour en faire l'acquisition mais l'interface et les photos de qualité que présentent Artsper font que cette contrainte devient finalement inexistante.


Sélection d'œuvres d'art

Photographie, #0001, Ciril Jazbec

#0001

Ciril Jazbec

Photographie - 50 x 70 cm Photographie - 19.7 x 27.6 inch

800 €

Édition, La rue de Gravilliers, Jacques Villeglé

La rue de Gravilliers

Jacques Villeglé

Édition - 80 x 59 cm Édition - 31.5 x 23.2 inch

1 100 €

Photographie, Nuages flottants, Adeline Spengler

Nuages flottants

Adeline Spengler

Photographie - 60 x 60 x 3 cm Photographie - 23.6 x 23.6 x 1.2 inch

1 694 €