Céline Suzane Pinon

Par petites touches la peinture s'échappe vers la terre, vers la mer, vers le ciel, vers les étoiles, au confins de l'univers, et je ne cesse de regarder, lire à travers, de lire entre les lignes, de vivre sur une autre ligne...

Je regarde ce qui est près et ce qui est loin, et j'imagine un monde dans des mondes aux accents de paradis cachés où seul le présent m'importe, ou les événements n'ont pas toujours de prise, comme en dehors du temps. Dans une dimension fractale ma peinture ressemble à mes journées. Le point de départ n'atteint pas toujours le but fixé, mais qu'importe pourvu que l'or soit au creux de la main, tel un trésor d'alchimiste.

Les richesses spirituelles sont là, tant qu'il y aura de l'imprévu, de la découverte, un morceau de drap, de papier, de toile de la couleur pour retranscrire les endroits merveilleux inspirés par ce que je perçois.

Je ressens beaucoup d'humilité, face à l'acte de création, car celui-ci contient un grand mystère, la peinture en règle générale, m'impressionne en ce sens. C'est aussi expérimenter les voix de l'esprit dans ses multiples dimensions. A la manière des rêves la peinture parle...

Et dans ma destinée, même si j'ai toujours peint, je n'ai pas vraiment choisi de devenir peintre, une vie d'artiste  bohême s'est imposée à moi, avec ces points picturaux à raconter, alors que j'ai juste souhaité être quelqu'un de normal, mais...