L'exposition Blanc Paguí s'articule autour des petits gestes qui procurent du plaisir et célèbrent la vie. Elle évoque les toasts, les fêtes et ces instants en apparence anodins qui, pourtant, imprègnent la mémoire de l'artiste d'une profonde joie. Des souvenirs marqués par l'effervescence du quotidien, les interminables réunions de famille, les repas qui se prolongent par de longues conversations, les danses spontanées et la musique qui a bercé son enfance : de La Bamba à Raffaella Carrà et Paloma San Basilio.
L'exposition nous invite à porter un regard à la fois surpris et nostalgique sur ces gestes simples qui, dans leur simplicité, nous offrent une manière de vivre « un peu plus intensément ». Elle fait ressurgir ces instants avant de plonger dans la piscine, ces plaisirs d'antan qui peuvent paraître désuets aujourd'hui, mais qui, revisités, continuent de nous enchanter.
Cette confluence trouve aujourd'hui son écho naturel dans l'exposition : compétitions, dîners, bonnets de bain d'hiver, vapeur s'élevant de l'eau… des souvenirs qui, sans le vouloir, composent une iconographie personnelle.
Au cours de l'année écoulée, l'artiste a cherché en vain un Blanc Paguí : un simple verre de vin blanc avec des glaçons – une boisson humble, voire de mauvais goût – transformé par la prononciation francisée qu'on lui a inculquée (« Blanco París », « Blanc Paguí »). Ce geste presque ironique résume l'esprit de l'exposition : le glamour né du quotidien, de ce qui frôle le kitsch, sublimé par une vision artistique capable de donner de la dignité au plus banal.
Blanc Paguí réunit ainsi des éléments éphémères et attachants : des lignes tremblantes, des couleurs chaudes qui évoquent le foyer, des chenilles et des figures festives, des crevettes et des nageurs, le caractère méditerranéen, le vin et le champagne. C'est le quotidien métamorphosé en quelque chose de grandiose, la chaleur des souvenirs transformée en image.
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