Thomas Houseago

Né en 1972 à Leeds, Thomas Houseago est un sculpteur britannique. Il étudie l'art au Jacob Kramer College de Leeds puis à la Central Saint Martins School of Art de Londres et enfin à De Ateliers à Amsterdam. Il vit quelques années à Bruxelles avant de déménager à Los Angeles en 2003. Après des débuts difficiles, son travail fait l'objet de nombreuses critiques, il ne parvient pas à vendre ses oeuvres et se voit dans l'obligation de travailler comme ouvrier dans le bâtiment pour subvenir à ses besoins. Ce n'est qu'en 2006, lorsque des collectionneurs d'art de Miami, Donald et Mera Rubell, achètent plusieurs de ses oeuvres, que sa carrière va décoller.

L'artiste se concentre sur la représentation de la figure humaine dans l'espace et leurs interactions. Imposantes voire même monumentales, ses sculptures inspirent des sentiments paradoxaux, à la fois une émotion de fragilité mais aussi de force, ces dernières conservent en outre les traces de leur processus de production : cela participe à la singularité de son oeuvre. L'artiste réalise aussi bien des sculptures anthropomorphes inspirées de l'art brut qu'expérimentales, hybrides. Il travaille aussi sur l'aspect monumental de ses statues et sur la noirceur pour réfléchir sur l'isolement et l'introspection.

L'artiste utilise une multiplicité de matériaux pour réaliser ses sculptures, aussi bien du bois, que du plâtre, de l'aluminium, du béton, du bronze… Il s'inspire de Brancusi, Zadkine , Giacometti, les sculpteurs d'Afrique ou de la Renaissance, ceux du néolithique et d'aujourd'hui, autant de sources d'inspiration qui font la complexité de son oeuvre.

Muna El Fituri, épouse d'Houseago, réalise un film visant à expliquer le processus de création de l'artiste, « je voulais révéler le processus de la création, montrer que la manière dont j'utilise mon corps est la clé de tout » décrit-il.

Il a été exposé dans différentes institutions comme le musée des beaux arts de Rennes en 2018, à l'Elgiz muséum d'Istanbul et une rétrospective lui est consacrée au Musée d'art Moderne de la ville de Paris en 2019.