La série racines a été produite à la Fileuse de Reims en septembre 2024. Elle fait d’abord référence au lieu même de la Fileuse, Orgeval, c’est le quartier où j’ai grandi, et où j’ai eu la passion du dessin quand j’avais une dizaine d’année.
Cette production est le reflet d’une réflexion à propos de ma maladie, le Covid Long que j’ai contracté en janvier 2022.
Ma peinture est un mouvement intérieur, une lutte contre l’immobilisme de ma maladie.
Ma série racines a une double signification, tout d’abord celle du lieu où elle a été réalisée, à la Fileuse de Reims. C’est non pas un retour aux racines, identitaires, mais à notre humanité. Je peins le mouvement qui saisi l’essentiel de nous même, débarrassé du poids des conventions sociales. Un mouvement suspendu dans l’espace et le temps.
Un mouvement qui a un début, un milieu et une fin. Un mouvement peint sur la toile tel un pansement sur une peau imparfaite, avec ces petits défauts, dont le temps a laissé des cicatrices. Ma peinture est un mouvement primal, un élan vital, un premier pas qui me permet symboliquement d’anéantir tout immobilisme.
C’est un mouvement qui va de gauche à droite, une référence à l’écriture arabe, un mouvement qui prend à contre courant nos sens.
Je me sert de la matière pour célébrer l’antimatière. Car nous sommes aussi antimatière
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