Cécile Derez

La Peinture-Bonheur de Derez
« L’art nous protège de la vérité qui tue » Nietzsche.

Née en 1953, diplômée de l’E.N.S.A.D. (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Villa Arson, Nice, France) - spécialisation architecture et communication, Cécile DEREZ expose en France et à l’étranger depuis 1977.

Artiste professionnelle depuis 1977.

Coloriste de nature, peintre de l’imaginaire et de l’émotion, ses toiles solidement construites invitent au voyage dans l’espace et le temps par des collages.
Une nouvelle figuration avec un chemin particulier tourné vers un désir constructiviste d’origine cubiste et un expressionisme sensoriel fécond en poésie, riche en matières, texture, rondeur et couleurs qui aborde aussi bien les personnages que les natures « mortes », si mal nommées, et les paysages imaginaires à la Paul KLEE.

Préoccupation de matière, contraste ombre et lumière
Dans la tradition chère aux Fauves provençaux.
L’Œil se promène, associe, rêve et ensuite s’évade
pour ne garder que l’Essentiel dans une réalité revue et corrigée,

Mais ô combien bouleversante de vérité.
La part de Hasard
« Tout à coup et comme par jeu » Stéphane Mallarmé

Jouer avec le temps, par tous les moyens et sur tous les tableaux avec le hasard des collages, des « petits bouts de papiers arrachés » à des civilisations antiques ou modernes...

Jouer, rapprocher des éléments disparates, récupérer, détourner et prendre le chemin de traverse pour engendrer une cohérence, suivre l’instant fugitif… Jouer, jouer et encore jouer.

« Ce sont les enfants qui ont raison », disait PICASSO.
La Poésie
Vous avez dit Poésie, oui, celle qu’on cherche dans de nombreux endroits et que l’on trouve presque toujours là ou on s’y attend le moins… Un inventaire à la PREVERT plein de cohérence et de bonheur.
Le Paradis des Couleurs
La couleur est un bien sacré …
« RIMBAUD est l’homme qui entendait les couleurs du spectre » dit ALECHINSKY

Les artistes qui m’ont le plus impressionné, sont ceux qui ont travaillé avant l’ère de la raison, avant que la sottise ne commence avec la perspective :
Les artistes du Moyen-âge,
Les Primitifs Italiens,
Les Peintures Indiennes,
Les miniatures Perses,
L’Afrique noire.

Les peintures rupestres préhistoriques, amérindiennes et maoris, bien sûr …
Parce qu’elles participent à des événements de la vie, à venir ou déjà vécus ;
Elles sont à la lisière d’actes de magie. Elles ne mentent pas. Elles sont vrais.

L’art est une continuité : il va de l’avant mais toujours en regardant vers le passé.
J’aime les choses quand elles sont en train de se mettre en place, et qu’elles n’ont pas un caractère définitif. Je préfère les civilisations quand elles sont à leurs prémices et non à leur apogée. J’aime l’art brut. J’aime Picasso qui a su toujours à la fois se renouveler et puiser dans le berceau des civilisations antiques.
Si nous allons vers des arts venus de cultures lointaines ou vers l’originel, le natif, les commencements, ce n’est pas pour le pittoresque et le dépaysement mais c’est avec l’obscure conscience d’un manque, le désir de rencontrer le fondamental.

J’aime le sourire des autres.
J’aime mes enfants qui m’ont appris à rester droite.
La rigueur des mots fait qu’on ne peut pas tout expliquer.

La peinture, c’est une entreprise de liberté :
Prendre du plaisir pour en donner à l’Autre et le laisser libre dans son imaginaire
Elle est là pour donner de l’émotion à l’Autre
Comme dit si bien DELACROIX « Hormis le plaisir de s’entendre loué, il y a le bonheur de s’adresser à toutes les âmes capables de comprendre la vôtre et c’est ainsi que toutes les âmes se rencontrent dans votre peinture ».

Ainsi, le courant émotionnel passe.

Cécile DEREZ.