Le fusain se prête à l’art de l’esquisse. Il est plutôt rare en Chine de le voir utilisé aujourd’hui. Sans doute s’accorde-t-il davantage à une méditation sur le temps, sur la finitude de toute chose. Car tout change dans l’univers.
Mutations aussi constantes que fragiles comme le sont nos pensées, et nos souvenirs. Un monde surréel, plus réel que le réel nous entoure. Il associe le grotesque, le bizarre, parfois le fou dans un silence assourdissant. Les frontières entre chacun de ces univers toujours sont poreuses et nul ne saurait dire si le rêve est le rêve d’autre chose.
Cependant, Wu Xiaohai entend nous faire partager son imaginaire. Sur un mode qui entre en résonance avec les fables d’un Gulliver. L’artiste se situe bien dans cet « entre-deux » qui est aussi celui des poètes.
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