Le style architectural déconstructiviste est apparu dans les années 1980, une ère artistique régie par un intérêt grandissant pour les visuels peu orthodoxes et une rupture des règles de composition. Le mouvement s'est écarté de l'harmonie, de la symétrie et de l'équilibre visuel des pratiques architecturales traditionnelles qui l'ont précédé, donnant au contraire aux spectateurs une impression de fragmentation évidente, de distorsion des surfaces et de chaos visuel. L'un des premiers exemples de ce mouvement est le parc de la Villette à Paris. Le mouvement a inspiré quelques artistes contemporains, notamment Frank Stella, François Morellet, et Arièle Rozowy, dont le travail incarne les attitudes expérimentales et novatrices qui ont régi la trajectoire artistique de la fin du 20ème siècle.
Bien que l'architecture déconstructiviste soit certainement reconnue pour sa composition visuelle intentionnellement désassemblée, le nom de ce mouvement n'est pas strictement destiné à décrire cela. Son nom fait plutôt référence à la théorie philosophique de l'analyse sémiotique « déconstructive » et au « constructivisme » russe des années 1920 qui ont partiellement inspiré le style. Dans le domaine de l'art, ces réflexions philosophiques semblaient suggérer qu'il n'y a pas de sens unique inhérent à une œuvre, mais plutôt une variété d'interprétations. En d'autres termes, la géométrie complexe et le déséquilibre de ce mouvement architectural répondent à l'ordre rationnel et à la fonctionnalité du design moderne.
Des mouvements artistiques contemporains tels que le cubisme et le minimalisme ont tous deux été étroitement associés à l'architecture déconstructiviste.