Oswaldo Guayasamin

Oswaldo Guayasamín était un maître peintre et sculpteur équatorien d'héritage quechua et métis.

Guayasamín est né à Quito, d'un père autochtone et d'une mère métisse, tous deux d'origine quechua. Sa famille était pauvre et son père a travaillé comme charpentier pendant la majeure partie de sa vie. Il a ensuite travaillé comme chauffeur de taxi et de camion. Il était l'aîné d'une famille de dix enfants. Enfant, il aimait caricaturer ses professeurs et les enfants avec qui il jouait. Il a manifesté très tôt un amour pour l'art. Il a créé un art panaméricain des inégalités humaines et sociales, reconnu internationalement.

Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Quito, il y étudie la peinture et la sculpture. Il y étudie également l'architecture. Il expose pour la première fois à 23 ans, en 1942. Alors qu'il est à l'université, son meilleur ami meurt lors d'une manifestation à Quito. Cet incident inspirera plus tard l'un de ses tableaux, « Los Niños Muertos » (Les Enfants morts). Cet événement l'aidera également à forger sa vision du peuple et de la société dans lesquels il vit.

Guayasamín a remporté le premier prix au Salón Nacional de Acuarelistas y Dibujantes équatorien en 1948. Il a également remporté le premier prix à la troisième Biennale d'art hispano-américaine de Barcelone, en Espagne, en 1955. En 1957, à la quatrième Biennale de São Paulo, il a été nommé meilleur peintre sud-américain.

Guayasamín rencontre José Clemente Orozco lors d'un voyage aux États-Unis et au Mexique de 1942 à 1943. Ils voyagent ensemble dans de nombreux pays d'Amérique du Sud, notamment au Pérou, au Brésil, au Chili, en Argentine, en Uruguay et dans d'autres pays. Au cours de ces voyages, il observe le mode de vie et la pauvreté des autochtones, qui transparaissent dans ses peintures.

En 1988, il a peint une fresque très controversée illustrant l'histoire de l'Équateur. Le Congrès équatorien le lui avait demandé. Cependant, le gouvernement des États-Unis l'a critiqué car l'une des peintures représentait un homme portant un casque nazi avec l'inscription « CIA » dessus.

Les dernières expositions de l'artiste furent inaugurées par lui-même au Palais du Luxembourg à Paris et au Palais de Glace à Buenos Aires en 1995. À Quito, Guayasamín fit construire un musée qui présente son œuvre. Ses images illustrent l'oppression politique, le racisme, la pauvreté, le mode de vie latino-américain et les divisions sociales qui caractérisent une grande partie de l'Amérique du Sud.

Guayasamín a consacré sa vie à la peinture, à la sculpture et à la collection. Il était cependant un fervent partisan de la révolution communiste cubaine en général et de Fidel Castro en particulier. L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture lui a décerné le prix « Toute une vie consacrée à la paix ». Sa mort, le 10 mars 1999, a été marquée par une journée de grèves nationales des populations indigènes (qu'il a soutenues toute sa vie) et d'autres secteurs de la société, et a été considérée comme une grande perte pour l'Équateur. Il est toujours considéré comme un trésor national.

En 2002, trois ans après sa mort, le chef-d'œuvre de Guayasamín, La Capilla del Hombre (« La Chapelle de l'Homme »), fut achevé et ouvert au public. La chapelle vise à témoigner non seulement de la cruauté de l'homme envers l'homme, mais aussi du potentiel de grandeur de l'humanité. Elle se trouve à proximité de la maison de Guayasamín, sur les collines surplombant Quito.