Camille Bryen

Né en 1907 à Nantes et mort en 1977 à Paris, Camille Bryen était un artiste peintre et graveur français.

Né sous le nom de Camille Briand, l'artiste intègre le cercle de la bohème nantaise dans les années 20 sous le pseudonyme de "Aristide". Durant cette époque, il est impliqué dans l'Affaire de la Close, dans laquelle nombreux dirigeants de la société nantaises participèrent à une orgie mondaine. Le scandale est révélé officiellement par le journal "Le Travailleur de l'Ouest". Aristide profite de l'actualité et crée une chanson "Surprise-party" qu'il chantonne sur la place publique, ce qui lui vaut un procès-verbal. Il collabore également à la création d'une revue avant-gardiste nommée d'après le fait-divers "L'affaire de la Close".

A la fin des années 20, Camille Bryen monte à Paris et se mêle au groupe des surréalistes. Il publie ses premiers poèmes et réalise des dessins et collages. En 1934, il présente ses œuvres lors de sa première exposition personnelle. Il participe au manifeste dimensioniste de Charles Sirato avec Jean Arp, Marcel Duchamp et Francis Picabia.
Camille Bryen est également l'auteur du slogan "Défense d'interdire" affiché dans de nombreux endroits à Paris, qui sera repris par toute la jeunesse de mai 1968 avec le fameux "il est interdit d'interdire".

Dans les années 40, Camille Bryen crée la première exposition d'abstraction lyrique à laquelle participe également Hans Hartung, Wols, Gérard Schneider et Georges Mathieu.
A la fin de cette décennie, l'artiste se tourne vers la gravure et découvre la peinture à l'huile. Peu à peu, il abandonne la littérature, pour se consacrer entièrement aux arts visuels.

Depuis les années 50, Camille Bryen expose ses oeuvres partout en France et même à l'étranger et participe à de nombreux salons, foires et biennales.
Ses oeuvres ont été redécouverte pleinement grâce à l'exposition "l'Envolée lyrique, Paris 1945-1956" au musée du Luxembourg en 2006.