Francesco Martini

Diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Florence

Le cœur de ma recherche part de l'élaboration de mon inconscient. L'inconscient m'a toujours fasciné en tant qu'élément inconnu, je crois que c'est la seule chose qui peut être à la fois inexplorée et certaine, consciente qu'elle peut cacher un grand talent et un caractère unique. Dans le quotidien, nous ne voyons que la partie émergée d'un grand iceberg, mon but est d'atteindre l'autre extrémité et d'observer ce qui peut s'y révéler.

Je crois que chacun d'entre nous a déjà fait un gribouillage, et pas forcément au crayon ou au fusain, et c'est dans ce moment de réalisation que l'on voit toutes sortes de colère, de joie, de tristesse ou de peur, le gribouillage est si simple mais si personnel, il aide à se débarrasser de toutes les pensées, il aide à se vider la tête, à laisser sur le papier tout ce que l'on est, on en viendra à se demander, " est-ce de l'art ? Ou de la thérapie ?"

La différence entre l'inconscient et le conscient dans le gribouillage réside dans la conscience visuelle de la direction, de la pression ou de l'élément esthétique, la meilleure façon de ne pas se conditionner est de fermer les yeux et de se laisser porter par le corps et non par la main, ce n'est qu'ainsi que le gribouillage fera ressortir des particularités encore inconnues.

Pour arriver au déploiement du gribouillage pur, j'utilise généralement une grande surface plus grande que mon corps, puis je trouve le centre du support ; ensuite, avec le fusain, je laisse le corps se déplacer comme une mer agitée, sans jamais se détacher, jusqu'à ce que le fusain s'épuise ou se brise.

J'aimerais pouvoir relier le monde comme un grand filet, un grand gribouillis, qui peut devenir un lien entre l'art et le non-art. L'essence créative est inhérente à chacun d'entre nous, indépendamment de ce que nous faisons, de même que le gribouillage qui devient l'expression unique de notre identité.