Frédérique Hatier

Après de nombreuses années passées à Paris intramuros, et une peinture figurative, portraits, paysages et natures mortes, je me suis mise à penser que le Sujet était devenu invisible dans le mouvement de la foule parisienne, englouti par la puissance de la masse. C'est ainsi que sont nés les Papiers Bleus, des collages où la Figure petit à petit a disparu sous la surface, les collages devenant au fil du temps de plus en plus abstraits.

Puis il y eut le covid, heureusement passé à Saint-Malo où je demeure désormais. Cueillant sur les talus les fleurs sauvages de ce printemps ne ressemblant à aucun autre, je fus éblouie par leurs couleurs et leurs formes. Gilles Deleuze dit que « La couleur jaillit du chaos. » Je renouai donc avec la couleur, la forme, l'enfance. La nouveauté ? Le support en bois et l'acrylique. Et les lumières fabuleuses de la côte d'Emeraude.