Présentation
FABIEN GILLES ®
marque générique
Pour comprendre pourquoi Fabien Gilles dessine des extraits de génériques en insérant son nom partout, il n’est pas inutile de considérer son travail avec un peu de recul. La glorification de « Fabien Gilles » - qui est son vrai nom - est en effet l’objet exclusif et admirable de sa production. En utilisant son patronyme, Fabien confond malicieusement, dans son œuvre, réalité et vie fantasmée. Depuis plus de dix ans, il fabrique les preuves créatives de sa mythologie d’artiste de génie. Il faut bien reconnaître que cet exercice peut paraître prétentieux et qu’il serait très nauséabond s’il était l’œuvre d’un égocentrique ambitieux. Mais il n’en est rien. C’est un esprit modeste et inspiré qui a imaginé cette grande auto-apologie et ses œuvres font d’ailleurs le choix assumé de l’économie de moyens.
À l’heure où le branding investit toutes les champs de la société, la vie rêvée de Fabien Gilles est celle d’un artiste héros, une icône culturelle médiatique et romantique, qui prend volontiers la forme d’un logo, d’une marque, d’un empire… Fabien s’intéresse aux preuves superficielles de la notoriété, qui s’expriment le plus souvent sous forme de chartes graphiques : ce sont des signes extérieurs de célébrité, qui glorifient la forme en abandonnant ostensiblement le fond. Pourquoi créer tout un film alors qu’il lui suffit de dessiner l’affiche ou d’extraire le plan le plus signifiant (celui avec son nom) pour laisser entendre que son œuvre a existé ?
Le cinéma est l’univers de l’esbroufe et de l’affabulation, il se prête particulièrement bien à cette démarche : de tous les arts, le 7ème est en effet le plus populaire (Fabien Gilles aime la popularité), et de tous les créateurs, le réalisateur est celui qui se rapproche le plus d’un démiurge, régnant en maître sur un univers tout droit sorti de son imagination. La série des Génériques rend d’ailleurs hommage à un certain cinéma : ce cinéma d’autrefois, bricolé, artisanal, où la modestie des moyens n’était pas perçue comme un obstacle aux ambitions artistiques.
Les Génériques assument leur imposture. Ils ont un côté intrinsèquement absurde puisqu’ils ne représentent qu’un extrait d’une forme initialement séquentielle. S’affranchissant de la perfection lisse de l’animation, Fabien Gilles ne dissimule pas non plus son geste, la touche de son pinceau ou la vibration de sa pierre noire.
Mais malgré leur style suranné, ces œuvres soulèvent la question hautement contemporaine de la désinformation. Les images illustrant ces Génériques sont d’ailleurs extraites des réseaux sociaux où chacun tente de se créer une mythologie - un peu comme Fabien Gilles - et où tout le monde pratique, plus ou moins consciemment, l’intoxication par l’image… tout comme Fabien Gilles.
Frank Puaux
Lire plus
marque générique
Pour comprendre pourquoi Fabien Gilles dessine des extraits de génériques en insérant son nom partout, il n’est pas inutile de considérer son travail avec un peu de recul. La glorification de « Fabien Gilles » - qui est son vrai nom - est en effet l’objet exclusif et admirable de sa production. En utilisant son patronyme, Fabien confond malicieusement, dans son œuvre, réalité et vie fantasmée. Depuis plus de dix ans, il fabrique les preuves créatives de sa mythologie d’artiste de génie. Il faut bien reconnaître que cet exercice peut paraître prétentieux et qu’il serait très nauséabond s’il était l’œuvre d’un égocentrique ambitieux. Mais il n’en est rien. C’est un esprit modeste et inspiré qui a imaginé cette grande auto-apologie et ses œuvres font d’ailleurs le choix assumé de l’économie de moyens.
À l’heure où le branding investit toutes les champs de la société, la vie rêvée de Fabien Gilles est celle d’un artiste héros, une icône culturelle médiatique et romantique, qui prend volontiers la forme d’un logo, d’une marque, d’un empire… Fabien s’intéresse aux preuves superficielles de la notoriété, qui s’expriment le plus souvent sous forme de chartes graphiques : ce sont des signes extérieurs de célébrité, qui glorifient la forme en abandonnant ostensiblement le fond. Pourquoi créer tout un film alors qu’il lui suffit de dessiner l’affiche ou d’extraire le plan le plus signifiant (celui avec son nom) pour laisser entendre que son œuvre a existé ?
Le cinéma est l’univers de l’esbroufe et de l’affabulation, il se prête particulièrement bien à cette démarche : de tous les arts, le 7ème est en effet le plus populaire (Fabien Gilles aime la popularité), et de tous les créateurs, le réalisateur est celui qui se rapproche le plus d’un démiurge, régnant en maître sur un univers tout droit sorti de son imagination. La série des Génériques rend d’ailleurs hommage à un certain cinéma : ce cinéma d’autrefois, bricolé, artisanal, où la modestie des moyens n’était pas perçue comme un obstacle aux ambitions artistiques.
Les Génériques assument leur imposture. Ils ont un côté intrinsèquement absurde puisqu’ils ne représentent qu’un extrait d’une forme initialement séquentielle. S’affranchissant de la perfection lisse de l’animation, Fabien Gilles ne dissimule pas non plus son geste, la touche de son pinceau ou la vibration de sa pierre noire.
Mais malgré leur style suranné, ces œuvres soulèvent la question hautement contemporaine de la désinformation. Les images illustrant ces Génériques sont d’ailleurs extraites des réseaux sociaux où chacun tente de se créer une mythologie - un peu comme Fabien Gilles - et où tout le monde pratique, plus ou moins consciemment, l’intoxication par l’image… tout comme Fabien Gilles.
Frank Puaux
Toutes les œuvres de Fabien Gilles
Aucune œuvre de Fabien Gilles n’est disponible pour le moment.
Pour recevoir des informations sur ses nouvelles œuvres en vente, vous pouvez suivre l’artiste ou contacter notre service client directement via le lien prévu.
Découvrez nos sélections d'œuvres d'artistes
Besoin d'un coup de pouce pour trouver votre coup de cœur ? Consultez nos pages de sélections faites pour vous.
Besoin d'en savoir plus ?
Quand est né(e) Fabien Gilles ?
L'année de naissance de l'artiste est : 1984