Dana Harel

L'apparence de mes œuvres d'art est un paysage construit à partir de différentes couches. Ces couches ont une représentation indépendante, mais l'image finale mettra toujours l'accent sur leur relation. Dans la première couche d'analyse, j'explore le formalisme de base de l'image - charmé par la beauté des formes et la façon dont elles sont créées. Dans la deuxième couche, je démantèle le processus de représentation et examine comment les images sont créées, en relation avec le support sur lequel je travaille. Le paysage lui-même agit à la fois comme médium et comme matière première, avec laquelle je travaille et redessine, tout en me guidant par des pensées réflexives.

Pendant le processus de création, je sors de l'environnement naturel de l'image et j'essaie de suivre des phénomènes qui me fascinent, mais en même temps je les représente dans un nouvel environnement stérile et esthétique, qui ne peut être recréé. Je m'intéresse à différents domaines tels que l'art et la science et j'examine les objets et les matériaux dont ils sont faits. Cela me permet de créer de nouvelles images et de les détacher complètement de leur environnement naturel.

Dans mes créations, j'utilise des matériaux industriels, principalement de l'industrie de la construction.  La rugosité de ces matériaux et leur composé unique en font une partie intégrante du processus. Ma technique de création repose principalement sur le mouvement du corps, parfois agressif, qui se termine lorsque l'image s'arrête, seule, ou bien lorsque je décide de capturer une image spécifique en interrompant le flux de la peinture à la surface.

L'enchevêtrement narratif, le contrôle limité d'une image nouvellement créée, les éléments temporaires tels que le temps, le vent et le mouvement du sol, les formations structurelles dans la nature et les organismes - tout cela me guide lorsque je sors une forme d'un phénomène.