Bienvenue dans le monde du concepteur Dan Yeffet

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Les projets de Dan de gauche à droite dans le sens des aiguilles d'une montre : « Hollow » pour WONDERGLASS, « Memento » pour VERONESE, « LINTELOO » et enfin « D-Light » pour Collection Particulière (2015)

Bienvenue dans le monde du concepteur Dan Yeffet, fondateur de Dan Yeffet Studio. Découvrez avec Artsper la vision unique de ce créateur, pour lequel le design n'est ni plus ni moins que l'expression de sa liberté et de son imagination sans limite.

1. Bonjour Dan ! Peux-tu nous parler de ton parcours en tant que designer et de ce qui t'a conduit à créer ton propre studio ?

Si l'on compare ma trajectoire personnelle à la norme actuelle, j'ai commencé mon parcours de designer relativement tard dans la vie. J'ai débuté mes études à l'âge de 28 ans en Israël. Au départ, je voulais devenir architecte, mais j'ai rapidement compris que mes points forts résidaient davantage dans le domaine du design. La première école de design que j'ai fréquentée était l'Académie BEZALEL, ce qui m'a donné l'occasion de me rendre aux Pays-Bas où j'ai passé mon master à l'Académie Rietveld d'Amsterdam.

Lors de mon séjour, la scène du design néerlandais connaissait son heure de gloire. J'ai été complètement embarqué par le design Drog et le design conceptuel en général. C'est alors que j'ai décidé d'établir mon propre studio à Amsterdam. Deux ans plus tard, la vie m'a emmené en France où je vis toujours. La scène parisienne du design m'a offert de nombreuses opportunités, c'est d'ailleurs à cette période que j'ai commencé à être reconnu en tant que designer.

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À gauche : projet « Comet » (2017). À droite : Un portrait du designer Dan Yeffet

2. Si tu jettes un œil sur tes projets passés, lesquels retiens-tu comme tes préférés ?

Il est toujours difficile de citer un projet plutôt qu'un autre en termes d'importance ou de valeur. Lorsque vous commencez un projet, vous êtes toujours enthousiasmé par ses perspectives et, par conséquent, tous les projets partagent les mêmes débuts excitants. Néanmoins, après réflexion, certains projets m'ont marqué plus que d'autres. Par exemple, je pense à la collection de lumières « Balloons » en collaboration avec Brokis, celle avec WONDERGLASS, la torche pour Collection Particulière, la dernière collection avec CTO ou ce tabouret en verre pour Veronese... Chacun d'eux a une signification particulière pour moi, mais pour des raisons différentes.

3. Tu as dit « Les définitions sont nos limites ; j'aimerais me considérer comme un explorateur et un aventurier ». As-tu toujours considéré ton lien avec le design de manière aussi globale ?

Je n'utiliserais pas le terme d'approche « holistique », mais je vois mon design comme un processus d'appréciation de la liberté de créer. Je crois en la liberté du design et en l'idée de tester où l'on peut appliquer ses compétences sans tomber dans les mêmes schémas ou moules établis par la convention. Ce n'est pas une tâche facile que de se réinventer. Ce n'est pas quelque chose qui nous vient naturellement en tant qu'êtres humains qui apprécient la stabilité. Pourtant, c'est essentiel si vous souhaitez avoir de la diversité dans la vie.

J'ajouterai que j'aime tester, découvrir et être surpris par le résultat. J'aime explorer les matériaux, les méthodes de production et, surtout, les gens et les collaborateurs. Tout le reste n'est qu'un prétexte à l'interaction humaine.

4. Comment décides-tu de la nature de ton prochain projet de design, qu'il s'agisse d'un meuble, d'une sculpture en verre, d'un espace conceptuel, d'un dispositif d'éclairage ou de tout autre « objet de désir », comme tu le dis ?

C'est LA question fondamentale ! Je me considère comme une personne très intuitive, qui laisse son cerveau suivre ses tripes. Je crois vraiment à l'intuition créatrice. Peut-être que nous sommes nés avec, puis que la vie s'en mêle et atténue ce sixième sens. De nos jours, tout doit suivre une structure, être défini, entrer dans une boîte, être encadré par des règles ou des frontières avant même que vous ne puissiez interpréter ce que vous avez créé.

Par ailleurs, je ne travaille pas seul. J'ai la chance de pouvoir travailler en collaboration dans mon studio. Nous sommes capables de nourrir nos idées les uns des autres, de discuter, de défendre nos pensées et, en fin de compte, de nous mettre au défi de produire un grand design.

Pour exprimer réellement ce que je ressens à propos du design, je dirais que dans tout ce que je crée, ma tâche principale est de toucher d'abord le cœur de l'observateur avant son cerveau. En d'autres termes, je veux que l'observateur de mon design ressente d'abord un lien émotionnel avec l'une de mes pièces avant que son cerveau ne soit capable de la comprendre logiquement.

Je suis convaincu que nous « adoptons » des pièces de design, que nous les incorporons dans notre environnement en les aimant ou en les détestant tout simplement. Lorsque vous devez acheter une chaise, n'importe quelle vieille chaise fera l'affaire car elle remplira son rôle. Cependant, si vous n'aimez pas l'apparence d'une chaise, même si elle est la plus confortable, vous ne la choisirez pas, tout simplement parce que vous n'avez pas de lien avec elle sur le plan émotionnel. L'esthétique est subjective, elle est liée au côté émotionnel de notre cerveau, du moins c'est ainsi que je vois les choses.

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À gauche : projet « Columba » (2017). À droite : Aston{e}ishing Black Collection tables basses pour Akurayama Studio (2015)

5. Comment l'art t'inspire-t-il ?

Beaucoup de choses m'inspirent. Pas seulement l'art, mais le bon art (encore une fois, c'est subjectif) peut m'émouvoir comme un fou ! J'ai parfois l'impression qu'un certain art me secoue jusqu'au plus profond de moi-même, comme s'il touchait des nerfs à vif.

6. Comment tes créations sont-elles influencées par l'environnement dans lequel elles se trouvent, au-delà de leur emplacement ?

Je pense que la « coexistence » est une façon plus adaptée d'exprimer la façon dont mes créations sont influencées par leur environnement. J'essaie toujours de susciter une large relation symbiotique entre mes objets et l'environnement dans lequel je les imagine. En outre, je travaille beaucoup avec le verre, qui permet à son environnement d'interagir avec lui grâce aux reflets et aux marques de lumière qu'il projette dans une pièce.

Cependant, après avoir conçu un objet, je suis toujours surpris par la façon dont son emplacement et sa situation peuvent le transformer - je reste ouvert à cette nouvelle interprétation à la fin du processus de conception.

7. Peux-tu citer quelques-uns de tes artistes, sculpteurs ou photographes contemporains préférés qui ont inspiré ton travail ?

Je dirai certainement l'artiste colombien Fernando Botero, pour ses proportions. J'ai été inspiré par le travail de la pierre d'Isamu Noguchi et sa sensibilité pour la matière en général. Mark Rothko m'a influencé dans sa façon de traiter les couleurs et l'échelle... Sans oublier toutes les œuvres inspirantes de jeunes artistes. Mais je dois dire que ce n'est pas seulement l'art qui m'inspire, mais les gens en général et la vie quotidienne. Il peut être très puissant de s'arrêter et de regarder les aspects les plus fondamentaux de la vie. Même quelque chose de banal peut fournir la graine d'inspiration nécessaire pour créer l'extraordinaire.

8. Enfin, penses-tu que le rôle du designer est d'être flexible dans le rôle qu'il endosse ? Un designer d'intérieur devrait-il être capable de concevoir des meubles, par exemple, ainsi que des espaces ?

C'est un sujet très sensible de nos jours. De nombreuses disciplines ont commencé à fusionner. Je peux voir le design, l'art et l'artisanat se chevaucher. Quant au reste des domaines créatifs, le monde n'est peut-être pas encore prêt à considérer ces disciplines autrement que comme des sujets séparés. Pouvez-vous imaginer qu'un fabricant de meubles ou un peintre puisse créer un gratte-ciel, par exemple ? Certes, nous n'en sommes pas encore là, mais j'imagine une collaboration accrue entre les disciplines à l'avenir.

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Collection pour Collection Particulière


Sélection d'œuvres d'art

Peinture, Operenccia, Victor Vasarely

Operenccia

Victor Vasarely

Peinture - 101.6 x 167.6 x 2.5 cm

432 375 €

Peinture, Timo Kraus, Dan Levenson

Timo Kraus

Dan Levenson

Peinture - 42 x 28 cm

Vendue

Photographie, Looking for the Masters in Ricardo's Golden Shoes #74 (Tribute to Robert Mapplethorpe, Ken Moody and Robert Sherman, 1984), Catherine Balet

Looking for the Masters in Ricardo's Golden Shoes #74 (Tribute to Robert Mapplethorpe, Ken Moody and Robert Sherman, 1984)

Catherine Balet

Photographie - 50 x 52 cm

2 100 €

Sculpture, Bronze N°4 (TM65), Thierry Martenon

Bronze N°4 (TM65)

Thierry Martenon

Sculpture - 180 x 60 x 28 cm

Vendue

Sculpture, Desert Signe VII (SG176), Sylvie Guyomard

Desert Signe VII (SG176)

Sylvie Guyomard

Sculpture - 72 x 52 x 3 cm

550 €

Sculpture, Nzuri, Aude Herlédan

Nzuri

Aude Herlédan

Sculpture - 47 x 26.5 x 9 cm

Vendue

Sculpture, Figure (brown), Aude Herlédan

Figure (brown)

Aude Herlédan

Sculpture - 38 x 22 x 13.5 cm

10 000 €

Édition, Marlborough Galleria D'arte Roma, Mark Rothko

Marlborough Galleria D'arte Roma

Mark Rothko

Édition - 97.8 x 64.8 cm

Vendue

Peinture, Breakage 10 bis, L'Atlas

Breakage 10 bis

L'Atlas

Peinture - 80 x 60 x 2 cm

Vendue

Édition, Untitled, Alexander Calder

Untitled

Alexander Calder

Édition - 65 x 49.7 cm

6 000 €

Sculpture, Cumplicidade #3, Tulio Pinto

Cumplicidade #3

Tulio Pinto

Sculpture - 77 x 70 x 180 cm

Vendue

Design, Inflexa 1, Luca Nicolao

Inflexa 1

Luca Nicolao

Design - 24 x 20 x 8 cm

Vendue