Rencontre avec Anthony Horth

Évasion en compagnie du célèbre photographe et galeriste d'origine australienne

Rencontre avec Anthony Horth - illustration 1

 « Serenity » 2017 de Anthony Horth disponible sur Artsper

Anthony Horth est un photographe et galeriste d'origine australienne. Il a d'abord acquis une reconnaissance mondiale pour ses photographies de mode, publiées dans les plus célèbres journaux comme Vogue et Elle. Le photographe a ensuite pris du recul, changeant sa direction artistique pour s'intéresser à l'environnement. Découvrez-en plus sur son parcours, ses voyages internationaux et son engagement écologique dans notre interview !

1. Bonjour Anthony ! Peux-tu nous raconter ton parcours et comment tu es arrivé là où tu en es aujourd'hui ?

Je suis né dans la campagne australienne. Mon père était maître de conférences en horticulture, dans un collège agricole, et nous avions donc le luxe de pouvoir nous promener sur des milliers d'hectares. J'allais à l'école dans une ville à proximité, dans une voiture tirée par des chevaux. J'ai eu un sentiment d'indépendance très tôt et je passais beaucoup de temps à regarder par la fenêtre, à observer les nuages dans le ciel. Je suppose que c'est cette attirance pour la création d'images, à ce stade précoce de ma vie, qui m'a conduit vers la photographie.

Je suis une personne obsessionnelle, qui n'a jamais cessé de rêver dans la vie de tous les jours. J'ai eu la chance que d'autres personnes apprécient mon portfolio d'images qui, à l'adolescence, comportait notamment une fille dans un paysage, ce qui a conduit des magazines de mode à me commander des reportages éditoriaux. C'est ainsi que Vogue Australie m'a envoyé à Paris au début des années 1970 pour photographier les collections des plus grands créateurs, tels que Yves Saint Laurent, Hubert Givenchy, Ungaro, Kenzo et Pierre Cardin, pour n'en citer que quelques-uns. J'ai ensuite vécu à Paris pendant de nombreuses années pour American Vogue. Puis, j'ai commencé à beaucoup travailler à Milan pour collaborer avec des designers et des magazines italiens : Vogue, Elle, etc.

2. Tu as pris un appareil photo à l'âge de 13 ans. Qu'est-ce qui t'a attiré vers la photographie à un si jeune âge ? Et comment ton travail a-t-il évolué depuis lors ?

Mon attirance pour la photographie à un si jeune âge vient du fait que ma belle-mère avait un appareil Leica. Je n'arrivais jamais à l'oublier, car la façon dont on pouvait contenir un rectangle de vie à travers ce viseur m'intriguait. Ma tante et mon grand-père étaient de fervents photographes.

Rencontre avec Anthony Horth - illustration 1
Rencontre avec Anthony Horth - illustration 1

 À gauche : Photographie « Nightfall » 2017. À droite : « Ménagerie » 2017 de Anthony Horth, disponibles sur Artsper

3. Originaire d'Australie, tu as vécu à Londres, Paris, Milan et, plus récemment, à New York. Comment ces villes ont-elles influencé ton travail ? Laquelle t'a le plus inspiré ?

Paris est celle qui m'a inspiré le plus, depuis toujours. Cela s'explique principalement parce que la majorité de mes amis étaient là. Nous vivions le même rêve, de manière créative, et étions payés pour cela. J'ai fini par déménager à New York, mais c'était surtout pour des raisons contractuelles avec mes clients. Je travaillais pour une vaste clientèle internationale et comme la majorité des agences de mannequins disposant des meilleurs talents se trouvaient toutes à New York, j'ai déménagé. J'adore New York, mais Paris a toujours été l'amour de ma vie. Il était si facile pour moi de partager les mêmes valeurs, et je pouvais toujours être à Paris dans mon cœur, même lorsque je vivais à New York.

4. Tu as principalement consacré ta carrière à la photographie de mode, d'où vient ton amour pour ce domaine ? Comment s'est-il transformé en photographie environnementale ?

La photographie de mode a été un accident de la vie. Mon attirance naturelle pour les belles femmes, le fait de pouvoir les photographier et d'être payé pour cela, tout cela était logique pour moi. Cependant, je réalise aujourd'hui, après toutes ces années, que c'est le grand air et la majesté de Mère Nature qui m'ont finalement attiré vers la photographie de paysage. L'avantage, c'est que lorsque je prends une photo de paysage, c'est moi à 100 %, et pas un rédacteur en chef de magazine ou un directeur artistique qui me donne une idée de ce qu'il veut.

Rencontre avec Anthony Horth - illustration 1
Rencontre avec Anthony Horth - illustration 1

À gauche : Photographie « Downpour » 2017. À droite : « Good Morning Oz » 2016 de Anthony Horth, disponibles sur Artsper 

5. Tu as également un véritable amour pour la nature et sa protection. Quel est le message derrière ta série de photos sous-marines prises dans la mer de Corail, dans l'océan Pacifique (disponible sur Artsper) ?

Le message derrière la série de photos sous-marines prises dans la mer de Corail est de faire prendre conscience de la biodiversité de l'un des récifs coralliens vierges les plus isolés au monde. Nous y vivons et y rendons visite avec des amis et de la famille, et comme je suis un plongeur passionné, j'aime autant les paysages sous-marins que les paysages terrestres. Le nom du groupe d'îles est Conflict Islands. Par ailleurs, je fais don d'un pourcentage de l'argent gagné par la vente de mes photos disponibles sur Artsper à un programme de protection des tortues.

6. Pourquoi as-tu choisi de concentrer tes travaux sur les icebergs de l'île Eléphant, en Antarctique ? Comment as-tu procédé pour prendre les photos ?

Je suis allé en Antarctique en 2009 avec ma fiancée Maria et nous nous y sommes mariés. Nous sommes tombés amoureux de l'endroit et nous voulons y retourner de temps en temps. J'aime faire prendre conscience de ce dont nous devons prendre soin et j'estime que c'est notre devoir en tant que gardiens de la Terre Mère. Photographier ces icebergs au fil des ans permettra de prendre conscience de ce qui se passe là-bas avec le changement climatique. Comme pour les images sous-marines de la mer de Corail, je veux offrir de grandes images de nature pour remplir les murs des habitations urbaines, et se rappeler de sa beauté.

7. Tes photographies contribuent à une prise de conscience générale de l'urgence environnementale. Est-ce un combat important pour toi en tant que photographe ?

Je n'appellerais pas cela un combat, mais plutôt une prise de conscience. Nous devons montrer au monde que ce que la nature crée est une vision naturelle ; tout comme la musique nous plaît, la nature nous plaît aussi. C'est de la musique pour nos yeux. C'est un monde fou dans lequel nous vivons, mais il est si beau quand on marche lentement, qu'on ne court pas, qu'on s'arrête et qu'on le regarde !

8. Comment les artistes peuvent-ils contribuer à alerter et à apporter des solutions aux problèmes écologiques ?

Je pense que les artistes peuvent contribuer à alerter et à apporter des solutions aux problèmes écologiques en rappelant à leur public que les images que nous montrons parlent d'elles-mêmes. Elles illustrent notre amour commun pour la nature et le facteur « waouh » que les grands paysages ou les paysages d'eau nous transmettent, en même temps qu'une illumination et un sentiment de chaleur que nous partageons tous. Depuis l'ouverture de ma galerie, j'ai invité d'autres artistes à partager avec moi cette passion commune pour l'écologie, les coutumes tribales et les choses qui vivent et respirent. Faie Davis est l'un de ces artistes qui a une passion pour les tribus d'Afrique en particulier et est un grand contributeur avec nous sur Artsper.

Ce que nous avons en commun, c'est que nous venons au monde avec un cœur qui bat, que nous le partageons pendant que nous vivons sur Terre et que nous profitons de ce qu'elle nous donne. Je crois qu'en tant qu'artistes, nous devrions signaler au monde le besoin de paix globale en nous arrêtant dans nos vies pour regarder de l'art pacifique. Le partage de l'art peut y contribuer. Comment devient-on un grand photographe ? En continuant à tirer des petits coups dans la même direction.


Sélection d'œuvres d'art

Photographie, Twilight Uluru, Anthony Horth

Twilight Uluru

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785 €

Photographie, Longboat Stillness, Anthony Horth

Longboat Stillness

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Photographie - 121.9 x 182.9 x 2.5 cm Photographie - 48 x 72 x 1 inch

7 355 €

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The Crossing

Anthony Horth

Photographie - 121.9 x 182.9 x 2.5 cm Photographie - 48 x 72 x 1 inch

7 355 €

Photographie, Serpentine, Anthony Horth

Serpentine

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Photographie - 121.9 x 243.8 x 2.5 cm Photographie - 48 x 96 x 1 inch

8 826 €

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Red Dingo Stillness

Anthony Horth

Photographie - 121.9 x 243.8 x 5.1 cm Photographie - 48 x 96 x 2 inch

8 826 €

Photographie, Serenity, Anthony Horth

Serenity

Anthony Horth

Photographie - 121.9 x 182.9 x 2.5 cm Photographie - 48 x 72 x 1 inch

7 355 €

Photographie, Iguazu Falls, Anthony Horth

Iguazu Falls

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Photographie - 76.2 x 50.8 x 2.5 cm Photographie - 30 x 20 x 1 inch

1 961 €

Photographie, Peru Amazonia, Anthony Horth

Peru Amazonia

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Photographie - 30 x 45 x 1 cm Photographie - 11.8 x 17.7 x 0.4 inch

3 923 €

Photographie, Mosaic Clouds, Anthony Horth

Mosaic Clouds

Anthony Horth

Photographie - 76.2 x 127 x 2.5 cm Photographie - 30 x 50 x 1 inch

3 923 €

Photographie, Aphrodite's Dream, Anthony Horth

Aphrodite's Dream

Anthony Horth

Photographie - 50.8 x 71 x 2.5 cm Photographie - 20 x 28 x 1 inch

883 €

Photographie, Magic Comes To Lurline Bay, Anthony Horth

Magic Comes To Lurline Bay

Anthony Horth

Photographie - 76.2 x 50.8 x 2 cm Photographie - 30 x 20 x 0.8 inch

858 €

Photographie, Milne Bay Beauty, Anthony Horth

Milne Bay Beauty

Anthony Horth

Photographie - 91.4 x 61 x 0.3 cm Photographie - 36 x 24 x 0.1 inch

834 €

Photographie, Finding Nemo in the Coral Sea, Anthony Horth

Finding Nemo in the Coral Sea

Anthony Horth

Photographie - 61 x 96.5 x 0.3 cm Photographie - 24 x 38 x 0.1 inch

892 €

Photographie, Elephant Island Iceberg, Anthony Horth

Elephant Island Iceberg

Anthony Horth

Photographie - 30 x 42 x 0.1 cm Photographie - 11.8 x 16.5 x 0 inch

858 €

Photographie, Elephant Island Mammoth Iceberg, Anthony Horth

Elephant Island Mammoth Iceberg

Anthony Horth

Photographie - 30 x 40 x 0.1 cm Photographie - 11.8 x 15.7 x 0 inch

858 €