orage

Peinture, Mars Dust Storm, Pascal Lee

Mars Dust Storm

Pascal Lee

Peinture - 33 x 61 x 0.5 cm Peinture - 13 x 24 x 0.2 inch

Vendue

Peinture, Sea storm in Amalfi - Italian painting, Bruno Di Giulio

Sea storm in Amalfi - Italian painting

Bruno Di Giulio

Peinture - 40 x 50 x 2 cm Peinture - 15.7 x 19.7 x 0.8 inch

Vendue

Photographie, Renouveau sous l'orage : L'Oculus à l'heure dorée I, Gauthier Bouret

Renouveau sous l'orage : L'Oculus à l'heure dorée I

Gauthier Bouret

Photographie - 50 x 75 x 1 cm Photographie - 19.7 x 29.5 x 0.4 inch

762 CHF

Peinture, Snowstorm, Zakhar Shevchuk

Snowstorm

Zakhar Shevchuk

Peinture - 40 x 35 x 2 cm Peinture - 15.7 x 13.8 x 0.8 inch

1 017 CHF

orage

« Une tempête. Le fracas. Des éclairs » écrivit Shakespeare. Apocalyptique, infernale, grandiose… Tant de qualificatifs peuvent définir la tempête, devenu au fil des époques un thème récurrent chez les artistes et particulièrement les peintres. Provoquant une peur mêlée de fascination, la tempête renvoie les hommes à leurs contradictions intérieures qui se déchaînent tout comme les éléments. Face à la nature furieuse, on se met à l'abri pour mieux admirer cette puissance éclatante. 

Dès l'Antiquité, les foudres de Zeus ou les colères de Neptune animaient la culture Gréco-romaine. Par la suite, la seule évocation du déluge biblique suffit à stimuler l'imagination des artistes, créant une tradition qui lie depuis la mer à la tempête. 

Les classiques aussi s'emparent de l'iconographie de la tempête. L'illustre Rambrandt magnifie le Christ, serein face à la mer déchaînée. Du côté de la peinture de paysage, son Moulin, seul sur les hauteurs face à des terres désolées et à une mer écumante en contrebas, attend, stoïque, l'orage qui s'amasse dans les nuages menaçants au dessus de lui. Les ombres et les couleurs neutres deviennent chez les Flamands un moyen de magnifier le regard, comme on peut le voir chez Rubens peignant la mer agitée. Pour les Français comme Poussin, la tempête se fait lointaine, contrastant avec un paysage ordonné et calme qui ne se doute pas de ce qui l'attend. En Asie, le maître en la matière est Hokusai, devenu célèbre pour sa Grande Vague de Kanagawa symbolisant la force de la nature face à la fragilité humaine. 

A la Belle Epoque, les romantiques s'emparent de la figure de l'ouragan afin de montrer le grotesque de l'homme face à la brutalité sublime de la nature. Le peintre russe Ivan Aivazovsky fera de la tempête en mer sa marque de fabrique, signant des toiles majestueuses où les navires se font malmener par des vagues menaçantes. Ce thème, on le retrouvera aussi chez le britannique John Martin dont les œuvres mystiques semblent sortir d'un autre monde tant les couleurs et lumières s'emparent de la toile. 

Mais le maître incontesté de la tempête reste Turner dont le pinceau nerveux brave les éléments dans de nombreuses toiles. Son trait acharné reproduit à merveille les vortex agités avec une intensité dans le geste qui arrive cent ans avant les débuts de l'expressionnisme abstrait. Le siècle suivant sera marqué par Munch dont la vigueur du coup de pinceau se prête parfaitement au motif de la tempête. Dans son tableau éponyme, il montre des personnages anxieux face aux éléments menaçants, exprimant par la même occasion une tension intérieure. Outre Atlantique, le réaliste Charles Burchfield s'illustre également par ses tableaux tout en perspective où le vent et les nuages oppressent par leur omniprésence. 

Aujourd'hui, la tempête abstraite prend place à travers de nombreux jeux de textures, reliefs et couleurs. Il n'est ainsi pas rare de voir des vagues sculptées dans la peinture ou des vents de textile. Du côté de la photographie, nombreux sont les artistes nous offrant de magnifiques clichés d'éclairs tonitruants. Le land art, enfin, prend la tempête au sens le plus littéral, cette dernière pouvant à tout moment effacer les traces des œuvres qu'elle balaie. 

Avis de tempête ! Artsper vous propose de prendre refuge auprès de nos artistes sélectionnés pour ce thème !

Lire plus