Artiste, sound designer, DJ et égérie, Inès Mélia fait partie de ces personnalités aux multiples talents, aussi bien passionnée que passionnante. À l'occasion du retour des beaux jours, Artsper a souhaité donner la parole à celle qui a fait danser le tout Paris !

Peux-tu nous parler de ton parcours artistique ?

J'ai toujours voulu être peintre mais je faisais aussi pas mal de musique. Début 2000, je devais trouver un petit boulot parallèle de mes études. Un jour, un certain Alexandre Maf m'a proposé de m'apprendre à mixer. C'est fou, je cherchais toujours ma voie et il me l'a offerte.

Aujourd'hui je développe également des concepts sonores avec Le Brouhaha, et j'imagine des identités musicales pour des hôtels, des boutiques.

En ce qui concerne la peinture, j'aimerais continuer à explorer le rythme des couleurs.

Comment trouves-tu l'inspiration pour tes peintures ?

Un peu partout et tout le temps. Ma dernière exposition était inspirée d'un road trip dans le désert d'Agafay au Maroc, de ses paysages aux contours abstraits et aux couleurs radiantes.

As-tu des artistes phares ?

Nicolas de Staël, Jean Arp, Henry Moore, Ellsworth Kelly, Gordon Matta Clark, James Turrell…

Quels sont tes lieux culturels préférés ?

Le Centre Pompidou à Paris, le musée Guggenheim à New York, la Collection Lambert à Avignon, le Musée Long à Shanghai

As-tu un souvenir artistique particulièrement marquant ? Une émotion, une découverte…

Lors d'un voyage à Shanghai, déboussolée et asphyxiée par un épais brouillard, je décide de me mettre au chaud au Musée Long.

Le musée est presque vide, je suis escortée le long d'un tunnel et je m'enfonce dans cet épais trou noir terrifiée. Je ne sais pas ce qui m'attend, à chaque seconde je voudrais faire demi-tour. Et puis subitement, la couleur. De la couleur partout. Ce jour-là j'ai découvert James Turrell et c'était grandiose.

Collectionnes-tu toi-même des oeuvres d'art ?

J'aime être entourée pas des objets dénichés lors de mes voyages. Dernièrement à Jérusalem et j'ai fait l'acquisition d'un petit vase perse en céramique datant du début du XXème siècle. J'ai aussi ramené une grenade séchée et des cailloux glanés sur une plage au nord de Tel Aviv.