Equipo Cronica

Rafael Solbes: Né en 1940 à Valence, Espagne. Décédé en 1981 à Valence. Manuel Valdés: Né en 1942 à Valence. Vit et travaille entre Madrid et New York City, États-Unis d'Amérique. Juan Antonio Toledo: né en 1940 à Valence. Décédé en 1995 à Valence. Rafael Solbes et Manolo Valdés (Equipo Crónica) en 1972 Rafael Solbes et Manolo Valdés (Equipo Crónica) en 1972 © DACS 2015 Photo: Paco Alberola Equipo Crónica a été fondée en 1965 à Valence par les artistes Rafael Solbes, Manuel Valdés et Juan Antonio Toledo. Toledo a quitté le groupe peu de temps après leur première exposition. Émergeant sous l'égide de l'estampa popular (estampe populaire) et sous l'influence des critiques Vincente Aguilera Cerni et Tomàs Llorens, Equipo Crónica était en opposition ferme aux tendances abstraites et informelles défendues par l'administration de Francisco Franco. Solbes et Valdès signent un manifeste en 1965 fixant les objectifs du groupe d'adopter un style largement intelligible qui ferait référence au quotidien. Parmi les séries les plus célèbres qui ont critiqué l'académisme espagnol, citons Guernica '69 1969, en référence à l'œuvre emblématique de Pablo Picasso, et Police and Culture 1971, reproduisant des images d'art contemporain combinées à la représentation de la police, symbole de l'oppression. Aux côtés d'autres artistes tels qu'Eduardo Arroyo et Equipo Realidad, Equipo Crónica est associé aux artistes qui ont contesté le régime de Franco, remettant en question sa culture officielle comme répressive. Concentration ou Quantité devient Qualité 1966 appartient à une des premières séries d'œuvres d'Equipo Crónica, qui manipulait des photographies de la presse quotidienne. Les images en noir et blanc d'une foule en développement sont présentées sur neuf toiles en séquence dans des tons gris, dénotant la menace que représentent les rassemblements collectifs pour le régime de Franco. Le réalisme socialiste et le pop art dans le champ de bataille 1969 reflète une nouvelle phase de l'œuvre d'Equipo Crónica qui remet en question l'identité espagnole en tant que produit stérile d'une «ère dorée» disparue depuis longtemps. La peinture acrylique brillante emprunte l'iconographie de la bande dessinée, montrant le peintre Velázquez avec une bulle contenant des images aussi disparates que les boîtes de soupe Campbell d'Andy Warhol et les ouvriers révolutionnaires de la Chine maoïste. Oscillant entre l'iconographie du réalisme socialiste et le pop art nord-américain, l'œuvre résume le débat mondial sur la figuration pendant la guerre froide.