Présentation

Frédéric Halbreich (né à Paris le 28 août 1962) est l’une des personnalités les plus puissantes et originales parmi les peintres de notre temps.

Au cours des années – car il a commencé à peindre il y aura bientôt trente ans – il s’est créé un style personnel qui est parvenu maintenant à sa pleine maturité. A cette fin, il a dû se forger à la force du poignet une technique en autodidacte, le situant au marge de tous ses contemporains, afin de maîtriser l’usage du matériau le plus important dont il s’est servi durant la dernière décennie : la laque.

Bien sûr, la laque est un matériau immémorial dans l’artisanat traditionnel de l’Extrême-Orient, mais Frédéric Halbreich fut le premier et demeure le seul peintre l’appliquant à des tableaux de toutes tailles, et un coup d’œil même rapide sur l’un d’entre eux montre que son usage de la laque n’a rien à voir avec celui des artistes d’Extrême-Orient.

D’autre part, il ne faut pas limiter la portée de son travail à la seule laque, car durant deux décennies il s’est servi de matériaux plus traditionnels, en une phase créatrice féconde qu’il renie d’autant moins qu’il n’y a aucune rupture dans son style et son inspiration, seul le support matériel ayant changé.

HALBREICH s’est tourné vers l’abstraction très tôt dans sa carrière, mais rigueur formelle et structurelle sont primordiales pour lui, et rien ne pourrait être plus éloigné de son rendu que le chaos ou l’improvisation.

De la sorte, sa nature passionnée, voir violente se voit canalisée et sublimée dans la discipline la plus stricte, sans déperdition d’énergie dans le processus le but est une sérénité conquise de haute lettre, un combat pour la maîtrise de la pure beauté, son suprême idéal: une fuite vers la beauté (une fuite, et non une évasion !) comme la demandait déjà il y a deux millénaires le Plotin des Ennéades comme moyen d’unité avec le Divin.

Ni temps, ni place pour l’anecdotique ou le pittoresque dans une pareille démarche. L’art d'Halbreich vise à la grandeur au moyen d’une simplicité monumentale afin d’atteindre la chair nue de l’émotion.

Au début de son évolution, il passa par la forte influence de Poliakoff, à un moindre degré de de Staël, puis vint la révélation des grands Abstraits lyriques américains des années soixante-soixante-dix : Rothko, Clyfford Still, et tout particulièrement Franz Kline, l’un des plus proches de sa propre sensibilité. De là, la voie mène à leur plus proche équivalant français, Soulages, un suprême modèle même aujourd’hui alors que son œuvre actuelle est totalement personnelle et détachée de toute influence.

Avant de passer à la laque, il avait exploré toutes les facettes de la matière, du grain, des textures, la toile de jute grossière et non traitée devenant son support préféré pendant quelques années, travaillé tant au couteau qu’à la brosse.

Mais vint ensuite la révélation de la laque, un virage à 180 degrés. La transparence, la luminosité translucide depuis l’intérieur du support, obtenue par la subtile superposition de multiples couches, afin que la lumière soit captée à la fois comme vibration et comme reflet, tels deviennent ses buts.

Le résultat est unique en son genre. Son choix de couleurs, toujours sobre et restreint, favorise graduellement le noir et blanc, rehaussé par le contraste occasionnel d’un riche sang de bœuf ou la chaleur d’un brun évoquant le vernis d’un violon.

Sa phase la plus récente (pas la dernière, assurément !) transperce le noir cheminant par des éclairs de blanc ou des ouvertures plus mystérieuses vers de douces fenêtres ouvertes vers l’au-delà. Quant à ses structures formelles, reposant souvent par l’intuition sur des proportions comme le Nombre d’Or, elles donnent un sentiment de grandeur monumentale, animée parfois par la traversée fulgurante de quelque vent cosmique.

« Ce qui n’est pas indispensable, est superflu » est l’une de ses devises préférées d’artiste. La peinture abstraite est la forme d’art visuel la plus proche de la musique, et celle-ci tient une place fondamentale dans son inspiration.

Si des compositeurs comme Giacinto Scelsi ou Morton Feldmann présentent d’incontestables points de rencontre avec son art, ses écoutes préférées accompagnant son travail vont de Cyprien de Rore à travers Monteverdi, Schütz, Purcell, Charpentier, Buxtehude et Zelenka (une passion particulière) jusqu’ à Bach, et au delà à Haydn et Mozart : de la musique à voir, comme ses peintures sont à entendre !
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