Francois Desnoyer

François Desnoyer, né à Montauban (Tarn-et-Garonne) le 30 septembre 1894, et mort à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) le 21 juillet 1972, est un peintre français.

Son grand-père, voyant son désir de peindre, le présente à Antoine Bourdelle, lui aussi Montalbanais, qui le prend sous son aile contre l'avis de son père. Il s'installe à Patris en 1912, et cherche à apprendre les techniques par tous les moyens disponibles.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Desnoyer fait partie de la première vague. Il est blessé en 1917 et nommé sergent. Au front, lors de longues attentes, il dessine pour lutter contre les horreurs de la guerre. de cette période est née une série de dessins envoyés à sa grand-mère, où sont représentés ses amis soldats, jamais en action, seulement dans leur humanité.

En 1918, il est fait prisonnier. Sa mère meurt à ce moment. La guerre finie, il revient à Montauban. Ce n'est qu'en 1921 qu'il revient à Paris pour entrer à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Enseignant, il mènera une double carrière d'enseignant et d'artiste.

N'exposant que peu de fois, il reste très actif, s'obligeant à peindre tous les jours, et fait de nombreuses expéditions pour se présenter dans les salons. Le véritable tournant est l'année 1934, lorsque Desnoyer participe au Salon des Indépendants, aux côtés de Robert Lotiron, Édouard Goerg et surtout Marcel Gromaire. Du fauvisme et de son traitement de la couleur, il conserve les influences de son ami Albert Marquet avec qui il partage l'atelier.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il peint le portrait de Deborah Lipchitz, réfugiée chez Michel Leiris, tableau dont il fait don au musée de Tel-Aviv, à la mémoire de cet ethnographe déporté. A la fin de la guerre, lors de la réouverture du musée d'art moderne de la ville de Paris, une salle est dédiée à Desnoyer, entre Marc Chagall et Gromaire. A cette époque Desnoyer s'installe à Sète à l'invitation de Jean Vilar. C'est cette ville qu'il choisira rapidement pour passer ses étés, puis pour vivre toute l'année.

C'est grâce à des artistes vivant près de Perpignan (Germain Bonel par exemple) que Desnoyer rencontre Jean Olibo, alors maire de Saint-Cyprien, qui le convainc plus tard de créer une fondation dans sa ville. En 1952, Desnoyer participe à la Biennale de Venise avec Fernand Léger et Raoul Dufy, Le Havrais devient son ami. Dix ans plus tard, la Fondation Desnoyer voit le jour à Saint-Cyprien, qui accueille régulièrement des résidences d'artistes et des expositions d'art contemporain.

Desnoyer a fait don de la majeure partie de sa collection d'art moderne ainsi que de ses archives personnelles à la ville de Saint-Cyprien.