PHOTO EDITION BERLIN
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Galerie d’art professionnelle

Berlin, Allemagne

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Chema Madoz - Spanish master of poetic photography

Berlin 3 août 2021 au 4 septembre 2021

Présentation
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NOS ARTISTES DU MOIS : CHEMA MADOZ

Le photographe espagnol Chema Madoz photographie des objets ordinaires depuis plus de 30 ans. Ses photographies raffinées en noir et blanc montrent des objets communs qui ont été habilement manipulés par Madoz lui-même, placés hors de leur contexte d'origine et assemblés pour créer une nouvelle réalité avant de les photographier. C'est de la poésie visuelle.

Le monde des paradoxes visuels est, en effet, une célébration de la photographie. Madoz crée ses objets singuliers uniquement pour les photographier ; il ne les expose pas ou ne les utilise pas ensuite, ils existent exclusivement pour l'appareil photo. Ces objets (re)contextualisés chargent les photographies de Madoz de symboles, de métaphores et de doubles sens. Madoz construit à partir de ces objets une nouvelle réalité fictive et documente son existence éphémère.

Madoz photographie un genre qui est aussi ancien que l'art lui-même. La nature morte est le centre d'intérêt des artistes depuis les peintures rupestres et constitue également un thème récurrent de la photographie : William Henry Fox Talbot, Emmanuel Sougez, Joel-Peter Witkin, Wolfgang Tillmans ou Jeff Wall, parmi une liste interminable, ont photographié des natures mortes. Mais les photographies de Madoz (re)présentent le genre avec une rhétorique distinctive. Comme le souligne Cristian Caujolle : "Le travail de Madoz s'articule autour d'objets trompeurs qui, derrière leur apparence régulière, cachent une étrangeté qui crée une nouvelle appréciation de ceux-ci." Selon Caujolle, cette nouvelle appréciation est ce qui empêche les photographies de Madoz d'être des natures mortes traditionnelles.

En fait, ce qui est important dans le travail de Madoz, ce n'est pas ce que nous voyons, mais ce que nous ne voyons pas. Pas ce qui est montré, mais la manière dont les photographies de Madoz introduisent et utilisent différents éléments. Les photographies de Madoz ont besoin de notre participation pour être complètes. Elles nous obligent à réfléchir à deux fois à ce que nous voyons, et c'est là, dans notre intellect, qu'elles sont finalement terminées et accomplies. Cette demande de participation, pourrait-on dire, les empêche d'être immobiles. Plutôt que de représenter des natures mortes, Madoz produit des images "mortes-vivantes".

La toute première chose que nous faisons lorsque nous voyons une photographie est de chercher le récit, l'histoire et l'argument. Paradoxalement, ce qui constitue la véritable essence de toute photographie est ce qui est caché ou n'est pas montré, ce qui est laissé à notre interprétation et à notre imagination. Nous regardons les photographies de Madoz, mais soudain, nous nous rendons compte d'une certaine bizarrerie et nous les regardons à nouveau de manière plus réfléchie. Une fois que nous avons examiné les photographies de Madoz, nous n'avons pas besoin de les regarder à nouveau, il nous suffit d'y penser ; elles sont installées et ancrées dans notre esprit par leur simplicité complexe. Les photographies de Madoz ne sont pas seulement faites pour être vues, elles sont aussi faites pour être pensées, méditées, et donc pour être, dans tous les sens du terme, contemplées. Et c'est précisément pour cela que les images de Madoz sont si extraordinaires ; ses paradoxes visuels ont besoin de notre déduction, de notre méditation ; ils sont créés pour être exécutés et conclus dans notre esprit.

Et c'est là que les photographies de Madoz fonctionnent en vérité, non pas sur le papier, mais dans notre engagement intellectuel. Elles sont des instruments de pensée et de réflexion. La tension entre ce que l'œil voit et ce que le cerveau lit fait de nous, en tant que spectateurs, un élément essentiel de l'œuvre de Madoz.

En tant que spectateurs, nous recherchons la ressemblance dans les photographies de Madoz, nous voyons ce qui est là, et comment c'est, mais nous le mettons aussi en contraste avec ce que nous savons. Si les photographies de Madoz fonctionnent comme une tromperie, ce n'est pas parce qu'elles nous trompent, mais parce que nous nous laissons prendre. Et nous le faisons parce que nous les lisons mal au premier coup d'œil ; mais nous nous en rendons vite compte et cessons de les lire mal, pour lire plus attentivement ce qui est vraiment là, c'est la photographie, telle qu'elle est, et non pas comme nous pensons qu'elle devrait être ou comme nous pensions qu'elle était. En effet, les photographies de Madoz sont étonnantes parce que cette première mauvaise lecture, cette distraction et cette confusion, provoquées par la dextérité de Madoz, constituent leur essence même.

Les photographies de Madoz sont intitulées "Sans titre", ce qui est en soi un paradoxe. En effet, en intitulant ses photographies "Sans titre", Madoz donne paradoxalement un (dé)titre à ses photographies. Madoz joue avec la poésie (visuelle) du langage et la simplicité complexe de ses (re)présentations (re)contextualisées qui, par le biais de la ressemblance et de la distraction, sont exécutées dans notre intellect, nous amenant à un état non seulement de double contemplation mais d'interaction ; nous donnant, en tout cas, quelque chose que nous n'avions pas auparavant.

- Pedro J Vicent Mullor
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