Galerie Thomas Bernard
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Galerie d’art professionnelle

Paris, France

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Paris 30 mai 2019 au 15 juin 2019

Présentation
GMM peint principalement des portraits. Des portraits en série, comme ceux qu’on enregistre lorsque qu’il faut se le faire tirer pour remplir aux obligations d’identification nationale, c’est à dire tous semblables, même point de vue neutralisé, fond éteint ou terne comme un aplat apathique, face inerte et l’air bête mais cependant différent de celui de nos congénères, puisque le but de l’opération est d’enregistrer nos particularités, nos singularités, voire nos étrangetés.

Evidemment, GMM complique un peu la chose, les portraits qu’il aligne n’ont pas de noms « propres » ; c’est de fait une théorie d’homoncules bizarroïdes, plus proches de l’innommable que de l’identifiable, espèces d’espèces peu ragoutantes, ersatz d’humanité, proches d’un prurit équivoque.
[...]
A mieux le considérer, quelques indices viennent s’ajouter au résultat : ça flotte sciemment entre la citation de portraits aussi classiques que vénérables que l’on range dans nos rayons d’histoire de l’art plutôt baroque, affublés d’un look BD délirantes comme celles commises par les déglingués californiens qui puisaient volontiers dans les substances vaguement prohibées du Peace and Love des années 70.

Entre Velazquez et Crumb, quoi. Mais pour pousser plus loin le nœud gordien des origines, on s’accorde à reconnaître qu’on est proche d’une esthétique très « bad painting », cette floraison destructrice qui décorait en superlatifs voyeuristes les vrombissements punk des débuts avérés du post-moderne. Ouf ! GMM revendique tout ça lorsqu’il précise que ses intentions prioritaires restent de « montrer l’angoisse que ressentent les gens, de plus en plus apathiques face à un environnement saturé par les médias et les images qui éliminent toute pensée critique » et qu’il essaie de combattre en « déconstruisant les écheveaux du monde culturel actuel par le parti-pris d’embobiner des données largement contaminées mais dont la toxicité peut agir comme thérapie ». Autrement dit, plus tu mélanges l’apparence du trivial et plus tu mets justement le doigt sur le pire dont il convient de se débarrasser.

Il n’a pas tort en cela, c’est depuis longtemps le b a ba de toute velléité anti-conformiste, soit, pour rester dans le champ de l’art l’opposition du « good » et du « bad ». Le paradoxe reste que souvent on confond le « bad » et le « ugly », c’est à dire que c’est « mauvais » lorsque le résultat est « laid » et qu’il peut être voué aux gémonies aussi diverses qu’avariées. Sans trop de surprises, GMM avoue son appétence pour les derniers tableaux dégoulinants de De Chirico et pour la « période vache » de Magritte, - bien qu’il faudrait se demander si ce dernier, se faisant, ne confirmait pas un amour de même nature pour la peinture qu’il semblait maltraiter -, quand ce n’est pas quelques méchantes toiles d’un Dali andropausé où on la Montre molle...

Car au bout du compte, et à bien regarder, ce n’est « ugly » que si c’est très bien fait, maîtrisé, techniquement époustouflant, comparable ou mettant au défi les codes et les critères de ce qui entérine a priori la beauté autoritaire du « good », le « bad » se promenant lui dans d’autres appréciations où souvent la moralité pointe son nez.
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  • 13 rue des Arquebusiers
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