DER

« C'est en 1989 que je débute dans le mouvement graffiti, au sens propre du terme… « Tag-party », suivis de « tops » et de ce qui m'attirer déjà le plus: le « graff-couleur », le « wild style » pour être plus exacte.

1994 date de ma première pièce en « 3d », style dans lequel je rajoute petit à petit ma touche personnelle, quel soit « mécanique » ou « organique », mais tout en gardant un esprit « calli-graffiti » qui pour moi reste essentiel dans la recherche des formes de mes lettrages, que je peaufine avec les différents groupes avec lequel j'évolue, que ce soit avec la « truskool » il y quelques années ou « Leclub » plus récemment.

De nombreuses rencontres, aux USA, en Europe et en Asie, ainsi qu'un intérêt grandissant pour l'art ont étais très importante dans l'élaboration de mon style.

Le passage à la toile a été une suite logique de mon travaille sur mur, mais le support, les techniques et les thèmes que j'explore sont les reflets de ma vie passé, présent ou futur… »

DER fait partie de la scène historique du graffiti et français et toulousain. Membre des renommés « Truskool » (dont ont fait partie, TILT, CEET, FAFI, 2PON, SOONE..) et « Leclub », ils ont non seulement marqué leur ville de leurs œuvres colorées et multiples, mais aussi l'histoire du graffiti français. Loin des terrains vagues parisiens d'où il est légion de dire que c'est sur le chantier du métro « « Stalingrad » que tout est parti (début des années 80) la scène toulousaine en parallèle quelques années plus tard seulement aura développé et son propre style et imposer sa force et ses apports stylistiques. Très vite ils créent des ponts en Toulouse et New-York.

S'associent avec la scène des Old Timers américains (avec COPE2, INK, SONIK pour ne citer qu'eux, et qui ont ouvert la voie à la fin des années 70) et fondent alors des alliances puissantes qui perdurent encore aujourd'hui.

Ils offrent à la grammaire du graffiti, une nouvelle expression. Riche des bases historiques d'outre-Atlantique ils ouvrent le débat à plus de fantaisie et d'audace et offrent à toute la scène du graffiti français la possibilité de s'émanciper des règles stylistiques jusque-là strictes et fortement codifiées.

DER aura toujours été de ceux qui resteront attachés aux lettrages et à une de ses formes les plus compliquée : Le Wild Style. Prévu pour n'être lisible que des initiés, protégeant les anonymats, cette forme étudiée de chacune des lettres, alambiquées, tordues tout autant que géométriques, savantes et complexes, deviendra sa marque de fabrique à laquelle il ne dérogera pas. Il poussera le phénomène jusqu'à y insérer couleurs et formes de « Goldorak » offrant ainsi un hommage tout autant personnel qu'aux années 80 – date symbolique du Graffiti.