Présentation

Avec Michel Hosszù, c'est un petit bout de l'histoire de l'art du vingtième siècle qui s'offre à nous et plus particulièrement celle du Pop Art.

Le Pop Art de Warhol et du New York des années 60. Mais rembobinons le film. Michel Hosszù arrive au monde le 26 Octobre 1944 en Hongrie. Sa mère est française, Il arrive en France en 1949.

Il fait ses études à l'Ecole Estienne (l'École supérieure des arts et industries graphiques) et diplôme en poche, il part pour les Etats Unis.

Michel Hosszù arrive New York en 1964, il a vingt ans. Il y restera jusqu'en 1966. Il suit des études de photographie et découvre le Pop Art. Il traine un peu à la Factory de Warhol comme tant d'autres. On y entre, on y sort, l'histoire est en marche, mais qui le sait vraiment alors ? Michel la voit se dérouler sous ses yeux, il côtoie Warhol, il côtoie l'avant-garde de son temps, il a vingt ans.

Il découvre l'utilisation de la sérigraphie et de la photographie dans la production artistique du Pop Art. Pour le jeune diplômé d'Estienne, c'est une véritable révélation. Mais fin 1966, l'armée l'appelle sous les drapeaux, il rentre en France pour faire son service militaire.

Dire que cet événement va avoir une incidence sur sa carrière artistique n'est pas exagéré. Car il ressortira de son passage sous les drapeaux totalement brisé. A cette époque, la conscription n'est pas spécialement un lieu d'épanouissement pour un jeune artiste.

Mais plus largement, la société française n'est pas en matière d'art contemporain aussi progressiste que nos voisins Outre Atlantique.

Pour bien comprendre, le sentiment d'impuissance, de frustration et enfin de défiance que Michel Hosszù va finir par contracter face au marché et institutions de l'art, il faut se remettre dans le contexte de l'époque.

Il était dans l'œil du cyclone et le voila en plein nouveau réalisme dans cette France d'avant 68, bien avant que Lambert, Templon ne déclinent l'avant-garde des conceptuels et minimalistes américains. Il continue ses recherches notamment en sérigraphie et montages photographiques et trouve sa voie dans les techniques de multiplication, de fragmentation et juxtaposition de portraits propre au Pop Art. Toujours précurseur, il adhère au Mail Art dont il sera un représentant éminent en Europe.

Assez peu préoccupé de sa carrière, mais soutenu par deux très grands collectionneurs, multipliant les collaborations et les expositions collectives sous l'influence de ses nombreux amis artistes (Assadour Bezdikian, Michel Rabanelly, Michel Vincemot, Vladimir Velikovic, Natasha Krenbol, Jérome Mesnager, Dominique Issermann, Mario Avati, Robert Doisneau, Georges Noël), il va poursuivre sa carrière d'artiste loin des sentiers battus.

En février 1987, à la disparition d'Andy Warhol, il décide de lui rendre hommage tout en restant fidèle à son esprit provocateur et à son ambiguïté, et il créé le premier timbre mondial à l'effigie d'Andy Warhol. Outre ses propres œuvres, à partir de cette date, il créé sans interruption des timbres d'art pour les autres artistes, les galeries, les musées, et les entreprises qui recherchent un support de communication innovant et original.

Mais revenons à son travail. Il y a chez Michel Hosszù "une mise en abime" de la destinée humaine par le « Grotesque ». Ce même espace clos déjà scellée, à l'œuvre dans la tragédie antique.

On retrouve dans ses Auto macules et ses Auto grimaces, cette dimension paroxysmique, cette gesticulation grotesque de l'expression, telle une outrance conjuratoire à notre destinée commune et tragique.

Il est temps de découvrir Michel Hosszù.


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Toutes les œuvres de Michel Hosszù
Édition, Smoking lady with a red hat - New York 1964, Michel Hosszù

Smoking lady with a red hat - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Punk assis - 1979, Michel Hosszù

Punk assis - 1979

Michel Hosszù

Édition - 70 x 50 x 0.1 cm

280 €

Édition, Petit Lama Tibétain - Nepal 1969, Michel Hosszù

Petit Lama Tibétain - Nepal 1969

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Tzigane portant un enfant - Hongrie 1968, Michel Hosszù

Tzigane portant un enfant - Hongrie 1968

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Empty parking  - New York 1964, Michel Hosszù

Empty parking - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Notre Dame de Paris - Paris 1967, Michel Hosszù

Notre Dame de Paris - Paris 1967

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Sell from here - New York 1964, Michel Hosszù

Sell from here - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 70 x 50 x 0.1 cm

280 €

Édition, World's fair  - New York 1964, Michel Hosszù

World's fair - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Parking  with cars  - New York 1964, Michel Hosszù

Parking with cars - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Two baby's car  - New York 1964, Michel Hosszù

Two baby's car - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Hygrades  - New York 1964, Michel Hosszù

Hygrades - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Garbage cans  - New York 1964, Michel Hosszù

Garbage cans - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

Édition, Car crash - New York 1964, Michel Hosszù

Car crash - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 70 x 50 x 0.1 cm

280 €

Édition, Coca Cola  7 up  - New York 1964, Michel Hosszù

Coca Cola 7 up - New York 1964

Michel Hosszù

Édition - 60 x 60 x 0.1 cm

280 €

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Qui est l'artiste ?

Avec Michel Hosszù, c'est un petit bout de l'histoire de l'art du vingtième siècle qui s'offre à nous et plus particulièrement celle du Pop Art.

Le Pop Art de Warhol et du New York des années 60. Mais rembobinons le film. Michel Hosszù arrive au monde le 26 Octobre 1944 en Hongrie. Sa mère est française, Il arrive en France en 1949.

Il fait ses études à l'Ecole Estienne (l'École supérieure des arts et industries graphiques) et diplôme en poche, il part pour les Etats Unis.

Michel Hosszù arrive New York en 1964, il a vingt ans. Il y restera jusqu'en 1966. Il suit des études de photographie et découvre le Pop Art. Il traine un peu à la Factory de Warhol comme tant d'autres. On y entre, on y sort, l'histoire est en marche, mais qui le sait vraiment alors ? Michel la voit se dérouler sous ses yeux, il côtoie Warhol, il côtoie l'avant-garde de son temps, il a vingt ans.

Il découvre l'utilisation de la sérigraphie et de la photographie dans la production artistique du Pop Art. Pour le jeune diplômé d'Estienne, c'est une véritable révélation. Mais fin 1966, l'armée l'appelle sous les drapeaux, il rentre en France pour faire son service militaire.

Dire que cet événement va avoir une incidence sur sa carrière artistique n'est pas exagéré. Car il ressortira de son passage sous les drapeaux totalement brisé. A cette époque, la conscription n'est pas spécialement un lieu d'épanouissement pour un jeune artiste.

Mais plus largement, la société française n'est pas en matière d'art contemporain aussi progressiste que nos voisins Outre Atlantique.

Pour bien comprendre, le sentiment d'impuissance, de frustration et enfin de défiance que Michel Hosszù va finir par contracter face au marché et institutions de l'art, il faut se remettre dans le contexte de l'époque.

Il était dans l'œil du cyclone et le voila en plein nouveau réalisme dans cette France d'avant 68, bien avant que Lambert, Templon ne déclinent l'avant-garde des conceptuels et minimalistes américains. Il continue ses recherches notamment en sérigraphie et montages photographiques et trouve sa voie dans les techniques de multiplication, de fragmentation et juxtaposition de portraits propre au Pop Art. Toujours précurseur, il adhère au Mail Art dont il sera un représentant éminent en Europe.

Assez peu préoccupé de sa carrière, mais soutenu par deux très grands collectionneurs, multipliant les collaborations et les expositions collectives sous l'influence de ses nombreux amis artistes (Assadour Bezdikian, Michel Rabanelly, Michel Vincemot, Vladimir Velikovic, Natasha Krenbol, Jérome Mesnager, Dominique Issermann, Mario Avati, Robert Doisneau, Georges Noël), il va poursuivre sa carrière d'artiste loin des sentiers battus.

En février 1987, à la disparition d'Andy Warhol, il décide de lui rendre hommage tout en restant fidèle à son esprit provocateur et à son ambiguïté, et il créé le premier timbre mondial à l'effigie d'Andy Warhol. Outre ses propres œuvres, à partir de cette date, il créé sans interruption des timbres d'art pour les autres artistes, les galeries, les musées, et les entreprises qui recherchent un support de communication innovant et original.

Mais revenons à son travail. Il y a chez Michel Hosszù "une mise en abime" de la destinée humaine par le « Grotesque ». Ce même espace clos déjà scellée, à l'œuvre dans la tragédie antique.

On retrouve dans ses Auto macules et ses Auto grimaces, cette dimension paroxysmique, cette gesticulation grotesque de l'expression, telle une outrance conjuratoire à notre destinée commune et tragique.

Il est temps de découvrir Michel Hosszù.

Quand est né(e) Michel Hosszù ?

L'année de naissance de l'artiste est : 1944