Roger Contreras

Vers l'âge de 35 ans, un tableau de style impressionniste vu dans une galerie a été le déclencheur de mon intérêt particulier pour la peinture. A partir de là, avec boulimie, j'ai enchaîné les visites de musées et d'expositions. De ces visites, je revenais toujours chargé de catalogues et de livres avec le besoin impérieux de nourrir cet intérêt. 

En même temps je fréquentais des ateliers d'artistes. J'ai développé à cette époque essentiellement la peinture à l'huile. J'ai ensuite suivi des cours libres aux Beaux- Arts de Nîmes, cours enseignés par Dominique Gutherz et Marcel Robelin. Puis j'ai appris la gravure. 

En 2000, un retour sur le site minier de bauxite où travaillait mon père a déterminé la nouvelle orientation de mon travail. J'ai ressenti la nécessité d'employer cette terre rouge de bauxite. Faire resurgir la mémoire et m'interroger sur le sens donné à mon travail. A ce moment là, je ne savais pas que j'entamais un parcours que je suivrais encore 20 ans après. A présent, je n'utilise plus cette terre mais la trace dont elle était marquée qui est devenue signe et matérialité de la mémoire.