GALERIE LISE CORMERY
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GALERIE LISE CORMERY

PARIS, France

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CARZOU La Transfiguration de la Beauté

PARIS 31 juillet 2021 au 30 juin 2022

Présentation
"Au seuil de La dernière demeure, loin de L'Apocalypse"
Hommage à Jean Carzou (1907-2000)
"Le peintre de la Transfiguration de la Beauté"
Galerie Lise Cormery, Paris, 2021

Le rôle de précurseur de Carzou ainsi que la continuité de son œuvre, ne seront jamais une répétition, il innovera sans cesse tout en préservant l'intégrité de sa facture unique, héritière des techniques ancestrales maitrisées et transcendées mais transfigurée dans un univers résolument contemporain. Il continue à être exposé dans de nombreuses galeries internationales, en 2008, la Galerie Lise Cormery à Paris présente des œuvres majeures de Carzou. En 2021, en dépit de la pandémie, Lise Cormery a la chance d'exposer de nouveau ce grand Maître de la peinture.
L'exposition de Jean Carzou de 2021 à la Galerie Lise Cormery de Paris présente des œuvres de 1953 jusqu'à son œuvre ultime de 1997, "La porte vers la dernière demeure". Elle nous prouve qu'il était tout, sauf un peintre décorateur, mais un grand peintre, qui a su par sa peinture dénoncer les paradoxes de nos sociétés, victimes d'un progrès insensé, sans pour autant céder à la complaisance de la laideur, facile à peindre, quand la beauté est si difficile à atteindre.
La beauté de la nature apaisée du début des années 50
Les trois plus anciennes toiles "Dans la forêt In the forest", de 1953, "Paysage basque, Basque landscape" de 1954 et "Paysage de neige Snow Landscape" de 1957 nous donnent à voir un Carzou apaisé au sein d'une luxuriante nature au fil des saisons.
L'Apocalypse et l'étau métallique
Puis les œuvres de 1957 à 1978, s'ouvrent avec la "Cheminée d'Usine Factory Chimney" de 1957, qui faisait partie de la célèbre exposition de Carzou, "L'apocalypse", et "Le Réseau ferroviaire Train network" de 1975, toutes deux nous montrent ce que nous ignorons désormais, partie intégrante des paysages familiers, mais qui est pourtant menaçant, apocalyptique, avec ces nœuds dans nos vies, ces enchevêtrements insensés, ces industries destructrices, devenues mortifères, bientôt déserts industriels dans nos vies.
Terre, île solitaire
"Terre Earth" de 1978, est une huile sur toile signée et datée en bas à gauche, signée, titrée et datée au dos, de 89 x 116 cm, elle sera exposée à la Galerie Isy Brachot de Bruxelles de 1978 et au Château de Vascoeuil en 1981. On observe que si un soleil se lève sur cette terre, signe d'espoir, elle nous montre l'isolement de notre ile si solitaire, bien que luxuriante apparait quelque peu désolée, comme l'est notre monde.
La transfiguration de la beauté de Déesses magnifiques et apocalyptiques
Trois déesses nous apparaissent altières, au loin se découvre des paysages, entre décors imaginaires aux ruines fantastiques et fantasmagoriques dans les huiles sur toile "Souvenir Memories" de 1974, "Chimère Chimera" de 1978 et "Carthage" de 1968, déjà exposée à l'Acropolis de Nice en 1988, expose au premier plan une sublime beauté hérissée de fer, et au lointain les ruines désolées de la Grande Carthage qui n'est plus qu'un modeste désert archéologique, si loin de la ville et de la vie.

Ces apparitions féminines ne sont pas seulement peintes, mais comme toujours chez Carzou, elles sont nobles et superbement, très finement ciselées sur la toile.
Mais ces femmes transfigurées sont transpercées, Par quoi ? Par des ondes ? Des pensées fulgurantes et sinistres ? Le mal ? Des émotions destructrices ? Sont-elles attaquées, victimes d'ennemis extérieurs ? Placides pourtant, elles demeurent.
Toutes ces peintures pleines de mystères engendrent une atmosphère de désolation onirique et il en émane toujours une certaine forme de plénitude ancestrale avec, cependant une facture bien contemporaine de Carzou à nulle autre pareille.
Versailles
Carzou peint une série d'œuvres sur Versailles dans les années 80. Elle fait l'objet de l'exposition "Versailles" en 1994 à la Galerie Tamenaga à Paris, Tokyo et Kyoto au Japon et obtient un grand succès public, elle est présentée aussi à la Galerie Wildenstein de New York. Notre exposition de 2021 présente ainsi "Versailles, Le parterre d'Apollon" de 1985, huile sur toile signée et datée en bas à droite, de 54 x 65 cm, qui sera de même exposée à la Galerie Bernheim Jeune, avenue Matignon, Paris en 2008. "Versailles La Colonnade" 1980 ; "Versailles, La Grille du Grand Canal" 1980 ; "Versailles, le parterre d'Apollon" 1985, "L'Etang The Pond" 1991, dans la même veine, sont un hymne à la beauté classique et à la nature, aux Jardins de Versailles de la France des Lumières, que Carzou affectionnait tout particulièrement.
Paradoxalement, alors que Carzou commence à peindre "Versailles, Le parterre d'Apollon", en 1985, c'est la même année qu'il commence son grand message à l'humanité, "L'Apocalypse". Cette œuvre, constituée de fresques sur 660 m2, est pour l'enfant Carzou, qui a vécu l'Apocalypse dans sa chair, son testament pictural et son grand message christique pour la Paix, entamé dès avant son exposition de 1957.
Un ultime chemin "Vers la lumière de la dernière demeure"
On observe que dès ses huiles sur toile de 1995, la palette de sa peinture se transforme, inondée de clarté, joyeuse, ensoleillée. Ses œuvres de 1995 et la dernière de 1997 sont un cri de joie vers la lumière avec des jaunes chaleureux et un hymne heureux à la beauté du monde. C'est ainsi que Carzou nous donne à voir le "Phare, Lighthouse" 1995, Le "Soleil et la Mer, Sea Sun" 1995, et l'exposition s'achève sur son ultime et magnifique huile sur toile de 1997, "Composition onirique" ou Carzou devenu "éveillé" nous guide "Vers la lumière de la dernière demeure".
"Vers la lumière de la dernière demeure", est pour son fils, qui restera toujours tendrement à ses côtés, sa dernière œuvre. Fidèle au cheminement intérieur de Carzou et ses messages de paix, elle nous montre la porte vers la dernière demeure, celle d'outre-tombe, dans l'espoir magnifique du divin.
Cette dernière œuvre est comme l'aboutissement de son chemin de vie, qui s'éclaire de plus en plus, et que l'on observe, de plus en plus loin des tiraillements, des nœuds, des obscurcissements, des émotions destructrices, sources des souffrances de l'apocalypse sur terre et au quotidien.
"Vers la lumière de la dernière demeure", sa dernière œuvre, serait ainsi le dernier message du peintre Carzou, enfin libéré de L'Apocalypse, à l'esprit onirique et quelque peu prophétique qui marque son passage vers l'ailleurs, à jamais illuminé.
Extrait de "L'Art de L'Ecole de Paris d'Après-Guerre", Lise Cormery


Jean CARZOU (1907-2000) Une biographie
Jean CARZOU est un artiste majeur à la renommée internationale de L'Ecole de Paris d'Avant-Guerre et d'Après-Guerre qui exposera et sera honoré par de nombreux prix pour son art dans le monde entier. Il fait partie de ces grands artistes qui donnèrent le meilleur d'eux-mêmes et enrichiront la France, alors Terre d'accueil, qui à l'époque, savait bon an mal an pourvoir à l'éducation des cerveaux en devenir, au lieu de les parquer dans ses ghettos.
Magicien de l'art, aux talents multiples qui vise la transcendance, son œuvre est immense par le message et le nombre d'œuvres d'art d'excellence qui naîtront de ses mains et de son imaginaire. Il sera aussi bon Peintre, que Lithographe, Graveur à l'eau-forte ou à la pointe sèche, Décorateur d'Opéras et de Théâtres, Céramiste, Sculpteur, Créateur de cartons de tapisseries dont le "Parc de l'Ile de France" pour le paquebot France ou "L’invitation au voyage", Vitrailliste pour le Prix international du gemmail de Tours où il est élu "Nouveau Peintre de la Lumière" avec "Fille de Carthage". En 2007 la Poste d'Arménie édite un timbre Carzou et le Musée Postal présente une rétrospective de ses œuvres.
C'est le premier janvier de 1907 que nait Karnik Zouloumian à Alep, en Syrie. Il est né de parents arméniens, qui fuient leur pays par amour car leurs familles désapprouvent leur union. Cette fuite a priori romanesque sera leur planche de salut, puisqu'ils échapperont au Génocide des Arméniens par la Turquie, perpétrée d'avril 1915 à juillet 2016 et qui durera jusqu'en 1923.
Le Royaume d'Arménie est évangélisé par L'Apôtre du Christ Saint Jude Thaddée dès le Ier siècle et devient le deuxième Royaume Chrétien après la première évangélisation vers l'an 36 par Saint Jude Thaddée du Royaume d'Edesse qui devient chrétien sous le règne du Roi Agbar, quand l'Apôtre Saint Jude Thaddée le guérit de la lèpre. A Alep, où Carzou nait, plus d'un tiers des habitants sont chrétiens, dont plus de 60 000 Arméniens. Mais le sort des descendants de ces tout premiers disciples du Christ est funeste, leur foi et leur résistance sont rudement mises à l'épreuve par les envahisseurs qui, depuis le Ier siècle, tour à tour, s'arrogent le pouvoir.
Carzou, très jeune doit subir l'ostracisme au quotidien envers les minorités, en dépit de leurs qualités et de leur volonté de s'intégrer. La situation demeure très précaire pour sa famille en Syrie, alors occupée par la Turquie, au cœur de l'immense et cruel Empire Ottoman. C'est ainsi que l'enfance de Carzou se déroulera au cœur de L'Apocalypse, dans la tourmente d'un territoire alors en feu en ce début de XXe siècle et que Daech incendiera de nouveau au XXIe siècle.
A Alep, son père et sa mère sont photographes, ce sont des innovateurs, des précurseurs, ils exercent les métiers de la nouvelle technologie de l'époque, car il faudra attendre 1935 pour la photographie en couleur. En 1917, il n’a que dix ans lorsque son père meurt, mais il seconde courageusement sa mère dans le travail du studio de photographe et déjà commence à exercer son œil.
En octobre 1918, lors de la bataille d'Alep, la ville est libérée des Turcs par les insurgés arabes et les Britanniques d'Edmund Allenby, le territoire devient la Syrie sous mandat français. Avec sa mère et sa sœur ils quittent la Syrie et trouvent refuge près de leur famille maternelle au Caire, en Égypte.
Carzou réussit de brillantes études chez les frères maristes et au lycée arménien du Caire. Son travail est récompensé par une bourse arménienne du Fonds Yeghiaya pour étudier à Paris à l’École Spéciale d’Architecture du Boulevard Raspail. En 1924 il arrive à Paris pour toujours et en 1930 il y réussit son diplôme d'architecte.
Mais il décide de mener une carrière artistique et choisit un pseudonyme facile à retenir, ne reniant jamais ses racines, il prend la première syllabe de son prénom KAR et celle de son nom de famille ZOU, puis adopte le prénom français de Jean, c'est ainsi que le peintre Jean CARZOU est né aux yeux du public.
Mais si Paris se glorifie d'être Terre d'Accueil et la France se targue d'être démocratique, elle se méfie, elle demeure hermétique pour un jeune homme brillant, très éduqué, mais sans fortune, il est sous le coup de la loi de 1928 sur les apatrides et son passeport Nansen, créé pour les apatrides après la première guerre mondiale ne sera remplacé que lorsqu'il sera naturalisé français en 1945.
Aussi le jeune Carzou doit continuer à exceller, il faut tenir bon, il n'aura de cesse de travailler dans le domaine artistique, afin de parfaire sa technique, d'enrichir son savoir, de lier des amitiés fidèles afin de trouver sa place parmi les siens.
Dès 1930 il expose ses peintures dans des Salons parisiens, Salon des Tuileries, Salon d'Automne, et débute à 23 ans au Salon des Indépendants dont il devient sociétaire en 1941 et auquel il restera fidèle toute sa vie. Il étudie à l'Académie de la Grande Chaumière où il dessine d’après le modèle vivant et remporte un prix de dessin. Il dessine des affiches, des dessins textiles, crée des caricatures et des illustrations comme dessinateur satirique pour le journal quotidien Paris Soir, pour le journal culturel Comoedia il illustre des contes et des nouvelles. Il présente dans la presse des caricatures d’hommes politiques. Il a vécu l'Apocalypse au Moyen-Orient mais il pressent l'Apocalypse à venir en Europe et, courageusement dessine Hitler représenté en "Père Noël allemand" dans le n° 814 de "Aux écoutes" du 23 décembre 1933, alors que les consciences sont encore endormies.
Comme peintre il expérimente l’abstraction géométrique, le surréalisme, améliore sans cesse sa grande technique du dessin, nourrie aussi par ses études d'architecture, mais très vite il abandonne toute influence de groupes ou de tendances, de modes et crée son propre univers pictural, mystérieux et finement structuré, sa facture à la fois dure et délicate est tout à fait unique.
En 1936 il épouse Jeanne Blanc, dont il illustre les livres. Florent Fels la décrit comme "Une provençale de beauté classique, aux yeux de douceur avec laquelle, il apprend le bonheur de vivre". C'est ainsi que nait dans l'amour en 1938 leur fils Jean Marie. La même année il gagne son premier Prix "Pour que l’Esprit vive" avec sa toile "Saint François d'Assise", cette année cruciale, marque l'envol de son art jusqu'à son dernier souffle. Et son fils, faisant une brillante carrière, saura aussi l'accompagner, et œuvrer pour la cause de l'Arménie toute sa vie.
Carzou, peintre prolifique et magicien du pinceau, de la plume, de la couleur, ne cessera de créer des tableaux poétiques et magnifiques, ou critiques et prophétiques, exposés dans le monde entier, à tel point qu'en 1955, "Connaissance des Arts", à l'époque le magazine le plus diffusé en France, organise un référendum des amateurs d'art et Carzou est classé parmi les dix meilleurs peintres. Déjà en 1953, dans une période où l'abstraction règne en maître tyrannique, "La promenade des Amants" remporte le Prix du Public au Salon des Peintres Témoins de leur Temps.
Aux prémices de la Seconde Guerre Mondiale, en 1939 La Galerie Contemporaine, rue de Seine, à Paris montre sa première exposition personnelle. Quand la Galerie Drouant-David est fondée en 1942, Emmanuel David laisse à Drouant le département de Maîtres du passé et s'attache à la promotion des Maîtres d'avenir, et dès 1943, il s'attache par contrat d'exclusivité à Carzou. Emmanuel David croit en lui dès qu'il découvre sa peinture, il l'expose dans les galeries parisiennes où il est associé, à la Galerie Drouant-David, puis à la Galerie Emmanuel David et Garnier, où Carzou expose en 1953 sa série de tableaux "Venise" et "L'Apocalypse" en 1957, qui crée un choc artistique salutaire.
L'Apocalypse
Dans son œuvre "L'Apocalypse" Carzou peint un état des lieux de notre cruelle inhumanité, en route vers une nouvelle Apocalypse, elle est comme une mise en garde prophétique d'un Sage. Il reprendra ce thème qui lui est cher en 1985, lorsqu'il commencera à peindre à l'âge de 78 ans, un message christique qu'il laisse pour l'humanité, "L’Apocalypse", peint sur 660 m2 de fresques sur les murs de la chapelle de la Congrégation des Dames de la Présentation à Manosque. Carzou y peint le désastre de l'inébranlable autodestruction humaine même si l'espérance demeure intacte avec la femme-arbre de son dernier tableau "L'accomplissement".
Carzou sera aussi promu par les grandes galeries internationales qui utilisent le sillon creusé par les galeries parisiennes, Wildenstein lui organise une rétrospective à New York en 1959, à Paris et au Japon les Galeries Tamenaga et Nichido expose ses oeuvres. En 1968 Emmanuel David vole enfin de ses propres ailes et inaugure sa "Galerie Emmanuel David" au 14 de l'avenue Matignon avec une rétrospective, et ses expositions "Figures rituelles" en 1968, et "Versailles" en 1994, marqueront le monde de l'art d'Après-Guerre.
Carzou et la Scène
Carzou ne cesse de travailler, de peindre, de graver, de dessiner, de mettre à l'épreuve son art et d'enrichir de nouveaux pans son univers pictural, nous ouvrant la porte du rêve, de l'imaginaire vers le divin. Ce merveilleux peintre met son art au service du Théâtre et de l'Opéra et décline ses œuvres en invitant les amoureux de l'art à plonger dans son univers retranscrit cette fois pour les costumes et à grande échelle pour les décors des "Indes galantes" de Rameau par Maurice Lehmann à l'Opéra de Paris en 1952, "Le Loup", ballet de Roland Petit en 1953, "Giselle" à l'Opéra de Paris en 1954, "Athalie" à la Comédie-Française en 1955, "After Eden" dansé par Les Ballets Harkness aux États-Unis en 1966, "Jeanne et ses juges" au théâtre Montansier de Versailles en 1968, "La Périchole" d'Offenbach au Théâtre de Paris en 1969.
Carzou Maître graveur
L'artiste peintre est aussi Maître graveur et lithographe, une partie de son œuvre florissante et conséquente est référencée dans le "Catalogue raisonné et commenté de L'oeuvre gravé et lithographié de Jean Carzou" avec des Préfaces de Roger Caillois et Marcel Brion et une introduction par Pierre Mazars, édité avec le Tome I : 1948-1962. - Tome II : 1963-1968. Les années de 1960 et 1970 confirment sa célébrité alors que Carzou maintient sa force de travail. Les galeries internationales présentent son œuvre gravé. Le 1er juin 1961 sa lithographie fait la première de couverture du programme de la soirée offerte au théâtre Louis XV du Château de Versailles par le Général de Gaulle, en l'honneur du président John F. Kennedy.
Carzou Illustrateur, céramiste et sculpteur
Il illustre avec ses aquarelles, ses lithographies, eau-forte, pointes sèches de nombreux auteurs dont, Audiberti, Albert Camus, T.S. Eliot, Ernest. Hemingway, J. Gracq, Eugène Ionesco, Ch. Kunstler, Pierre Mac Orlan, François Mauriac, André Maurois, Edgar Allan Poe, Arthur Rimbaud, Shakespeare, Jules Verne. Dans la grande tradition du maître des marchands d'art Vollard, il peint des plats décorés en céramique et crée de précieuses sculptures.
Une reconnaissance méritée, L'Académie des Beaux-Arts
Reconnu de son vivant, il sera fait Officier de la Légion d'honneur‎, Commandeur des Arts et des Lettres‎, nommé Commandeur de l’Ordre du Mérite. Son œuvre est récompensée par un grand nombre de prix internationaux dont le Prix Hallmark en 1949-1952-1955, le Grand Prix de l'Île-de-France en 1954, le Grand Prix de l'Éducation Nationale à Tokyo, 1955, le Grand Prix Europe à la Biennale de Bruges, en 1958.
Le 7 décembre 1977 il est élu à l'Académie des Beaux-Arts. Le monde de l’art du politiquement correct institutionnel ne l'épargnera pas pour ses déclarations franches et courageuses contre les œuvres de Picasso et de Cézanne, synonymes à ses yeux de "la décadence de la peinture". Ses mots pourtant prémonitoires seront déformés, Carzou ne désavouait pas l'art de Cézanne ou de Picasso par ces mots, car comme tous les grands artistes il respectait toujours ses pairs, mais il osait dénoncer la dictature politique et artistique de l'abstraction qui sévissait brutalement Après-Guerre. Cette dictature implacable interdisait la liberté de pensée aux artistes, et ouvrait grande la porte aux démons du néant qui entendaient supplanter et régir l'art. Désormais les Maîtres de l'art qui dessinent à main levée et visent la transcendance étaient conspués, remplacés par l'ignorance et Le Vide, dans un monde artistique où seuls une reproduction mécanique ou un nihilisme provocateur sont devenus le dénominateur commun de l'art.
La Fondation Carzou
Le 21 septembre 1991, l'église du couvent de Manosque dont il a décoré la chapelle devient la Fondation Carzou, elle est inaugurée le jour où l'Arménie fête son indépendance, Carzou marque ainsi par son art, son engagement et celui de son fils, marquant une revanche salutaire et nécessaire pour la Renaissance du peuple arménien.
En mars 1998 l'épouse de Jean Carzou décède après soixante-deux ans de vie partagée et c'est au coup un cœur pour Carzou qui s'éteint peu de mois après, en l'an 2000, aux prémices du XXIe siècle. Son fils le fait inhumer au Cimetière du Montparnasse, quartier des Artistes majeurs de L'Ecole de Paris.
L'histoire de vie de Carzou et ses formations, ses rencontres, comme pour chaque artiste authentique marqueront d'une empreinte au fer rouge reconnaissable entre toutes son grand œuvre, "L'Apocalypse".
Si Carzou a vécu dans son enfance "L'Apocalypse", au lieu de peindre la dégénérescence comme le fera un Zoran Music, ou dans un autre registre, un Bacon, qui lui, n'a vécu qu'un malheur auto infligé, intérieur, Carzou lui, peindra L'Apocalypse, comme un avertissement aux spectateurs, un coup de semonce annonciateur de l'horreur au présent, et à venir, mais par son œuvre il suit toujours résolument et nous suggère d'emprunter la voie de la beauté et de la quête de la perfection artistique, il nous montre le chemin vers la lumière.
Carzou a souffert dans sa chair, la guerre, la peur, la solitude en tant qu'orphelin de guerre, l'exil, la vie d'apatride, les déplacements, mais sans jamais renier sa famille il nourrira son œuvre de son vécu et l'enrichira par un travail acharné et constant. Comme les Grands Maîtres il refusera la facilité et s'imposera la perfection technique dans une période troublée où le néant prévaut.
Pour son Centenaire, en 2007 dans le cadre de L'Année de l'Arménie en France, La Poste d'Arménie édite un Timbre-poste Jean Carzou, La Fondation Carzou de Manosque le fête dans le cadre de la commémoration « Arménie mon amie » et la ville d'Orsay en Ile de France accueille une exposition exceptionnelle de Carzou suivie de la projection du film documentaire sur l'artiste de son fils Jean-Marie Carzou. Mais ce n'est qu'en avril 2017, que le génocide est reconnu par les Parlements de vingt-neuf pays, et, en 2021 l'Arménie est de nouveau en danger.
Collections
L'œuvre de Carzou, intemporelle, loin des modes qui ne sont créées que pour être démodées, demeure même après son départ vers l'ailleurs. Son œuvre se trouve dans de nombreux musées et collection privées.
Musée national des Beaux-Arts d'Alger, National Gallery of Victoria Melbourne Australie, Musée Laurier Victoriaville Canada, Art Institute of Chicago États-Unis, Musée d'art Nelson-Atkins Kansas City, Etats-Unis, Musée de l'Ermitage Saint Petersbourg, Russie, Le Caire, Alexandrie, Adelaïde, Djakarta, Musée d'art de Pully Suisse. France : Marseille, Musée Granet Aix-en-Provence, Château Grimaldi de Cagnes-sur-Mer, Musée d'art Roger-Quilliot, Clermont-Ferrand, Château de Val, Lanobre, Musée d'art moderne André-Malraux, Le Havre, Musée des Baux-de-Provence, Musée des beaux-arts de Lyon, Centre national du costume de scène Moulins, Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France Paris, Musée d'art moderne de la ville de Paris, Musée national d'art moderne Paris, Musée des beaux-arts de Rouen, Musée du Domaine départemental de Sceaux. Carzou est présent dans une myriade de collections privées nationales, dont celles de Raymond Barre, Jean Marais, et internationales tant il était prisé de son vivant jusqu'à maintenant.

Solo Shows Les expositions personnelles de Carzou sont nombreuses, on citera notamment :
Galerie contemporaine, rue de Seine, Paris, 1939 Galerie de Berri, Paris, 1942 Galerie des Trois-Quartiers, Paris, 1943 1944 Galerie Drouant-David, Paris, 1946, 1948, 1951, 1953 Galerie Arthur Tooth & Sons, Londres, 1954 Galerie Les Arts, Vence, 1957 Galerie David et Garnier, Paris, 1957 L'Apocalypse, 1958 Escales, 1959 1960 Le Paradis terrestre, 1960 Provence, 1962 Lumière d'été, 1968 Figures rituelles, Paintings and watercolours, galerie Wildenstein, New York, 1959 Château Grimaldi, Cagnes-sur-Mer, 1960 Œuvres graphiques, galerie Soleils, Paris, 1962 Galerie La Gravure, 1965 Bibliothèque Forney, Paris, 1966 Rétrospective, Palais de la Méditerranée, Nice, 1966 Musée de l'Athénée, Genève, 1966 Rétrospective 1932-1967 Floralies internationales, Musée des Beaux-Arts d'Orléans 1967 Baukunst Galerie, Cologne, 1969 Le Bateau Lavoir, Touques, 1972 Dessins, aquarelles, Galerie Tamenaga, 1973, 1985 1994 Hommage à Carzou, VIe Biennale de Trouville-sur-Mer, 1974 Carzou, L'œuvre gravé, galerie Vision nouvelle, Paris, 1975 Œuvres récentes, peintures et dessins, Galerie Nichido, 1976 Peintures, dessins, lithographies, Musée postal, Paris, 1976 Château de Val, Lanobre, 1977 Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1978 Hommage à Carzou, Château de Rochechouart, 1978 Rétrospective, Galerie de la Présidence, Paris, 1979 Galerie Mikimoto, Tokyo, Japon 1980 Château de Vascœuil, 1981 Galerie Paul Vallotton, Lausanne, Suisse 1982 1983 Château de Villeneuve Fondation Émile-Hugues, 1983, 1986 Carzou, l'œuvre graphique, hôtel de Chemellier, Angers, 1986 Carzou, l'œuvre lithographique, Musée d'art et d'histoire Saint-Denis, 1987 Carzou, les années 1930-1940, Galerie de Francony, Paris, 1988 Acropolis, Nice, 1988 1989 Galerie Ducastel, Avignon, 1989. Carzou "Versailles" Galerie Tamenaga, Paris France, Tokyo, Kyoto Japon, Galerie Wildenstein New York, 1994. Carzou, l'Apocalypse, Fondation Carzou, Manosque, 1992, 2007 Carzou - Toiles et dessins pour le théâtre, Ancien Evêché de Sarlat, 1995 Abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, 1996 Rétrospective, espace Bonnard, Le Cannet, 1997 Hommage à Jean Carzou, Halle au blé d'Alençon, 2000 Centenaire de la naissance de Carzou, Exposition dans le cadre de l'année de l'Arménie en France, Orsay, 2007 Galerie Bernhein-Jeune, Paris, 2008, 2012 Galerie Lise Cormery A et C, Paris 2008 Espace Art et liberté, Charenton-le-Pont, 2011 Visions surréelles, Galerie Richard, Paris, 2013 Le Terrier, repaire d'artistes, Loches, 2017 Rétrospective, Centre Valery-Larbaud, Vichy, 2018 'Il était une fois Carzou", Château de la Forêt, Livry-Gargan, 2018 Galerie Au Duc de Richelieu, Roanne, 2019 Galerie Lise Cormery, Paris, 2021
Extrait de "L'Art de L'Ecole de Paris d'Après-Guerre", Lise Cormery, 2020
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Adresse

    Détails

  • 6, rue de Lanneau
    75005, PARIS
    Galerie Lise CORMERY GROUPE ART ET COMMUNICATION
    France
    0681779362

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