par Heinrich Oeltjen-Rüstringen

Dans son livre, "L'art de l'Ecole de Paris d'Après-Guerre" paru à Paris, Michelangelo Editions en 2020, Lise Cormery dresse un portrait et présente ainsi des oeuvres de :"
Heinrich Oeltjen-Rüstringen (1889-1961) don’t « Paysage, Landscape », 1958, Signature en bas gauche Signed lower right, 50 x 70 cm 19,75 x 27, 50 inches Pastel à l'huile sur papier Oil Pastel.
Heinrich Oeltjen-Rüstringen (1889-1961) est né à Wilhelmshaven, ville portuaire du land de Basse-Saxe en Allemagne. Le musée de Wilhelmshaven comprend dans sa collection onze œuvres de l'artiste. Lors de son séjour à Weimar Klee et Kandinsky sont ses amis. Il est l'un des premiers allemands d'après-guerre à obtenir en 1957 une exposition à Paris, où il obtient le Prix de New York à la Galerie de Raymond Duncan. L'artiste signe « H. Oe. Rü » notamment pour un tableau « Paysage » de 1958 peint lors de son séjour à Paris.
Heinrich Oeltjen-Rüstringen (1889-1961) was born in Wilhelmshaven, Germany. Wilhelmshaven Museum has eleven paintings by the artist. While living in Weimar he is the friend of Klee and Kandinsky. After World War 2 he belongs to the very first and happy few German artists, with the painter Michaelis, to obtain an exhibition in Paris in 1957 where he wins the first Prize au Prix de New York for Art in Paris.
Avec son œuvre « Landschaft 1958 Paysage Landscape » il fait partie de ces artistes allemands, qui, malgré les plaies encore sanglantes de la Guerre de 39-45 et l’invasion des Nazis allemands à Paris et en France, sont pourtant accueillis par de courageux galeristes parisiens qui cherchent à instaurer la paix nouvelle et guérir les blessures ouvertes par le malin. Les structures artistiques allemandes sont détruites, les institutions avec les professeurs et experts d’obédience juive anéantis, il en est de même pour les proches du système Nazi. Aussi les artistes viennent chercher protection à Paris, Ville d’Accueil.
De renommée internationale de son vivant, l'artiste signe ce tableau en bas à droite "H. Oe. Rü 58" pour ce tableau de paysage de 1958 peint lors de son séjour à Paris et exposé à la Galerie de Raymond Duncan, frère de la danseuse star Isadora Duncan, L'Akademia.
Olympiades des Arts de Paris et de Séoul
L’artiste fait partie des peintres sélectionnés pour représenter l’Allemagne lors des évènements internationaux sous l'égide du Président Mitterrand et du Maire de Paris, Jacques Chirac. Olympiades des Arts organisées par la Galerie Lise Cormery, pour le CNOSF, Comité National Olympique et Sportif Français, à l'occasion des Jeux Olympiques de 1992 en France. Cet évènement international faisait suite aux Olympiades des Arts de Séoul où la ville fonde pour cette compétition un Musée de peintures internationales et le SOMA, un Musée de sculptures monumentales en plein air, avec des artistes invités venus du monde entier pour exposer et représenter l'art du XXe siècle.
Si 1988 est une Renaissance pour l’histoire artistique de la Corée du Sud, elle l’est aussi pour l’histoire politique de la Corée du Sud, qui panse enfin ses plaies d’une histoire bien douloureuse avec l’invasion japonaise qui verra des villages entiers d’artistes mis en esclavage par les Japonais afin de créer de l’art « Japonais » sous la contrainte jusqu’à la mort. Ce grand Tabou de l’histoire de l’art est pourtant malheureusement factuel. Après l’invasion japonaise le pays devra aussi affronter une guerre Nord-Sud alimentée par la volonté de pouvoir et de territoire par la Russie, la Chine et les Etats-Unis. C’est ainsi que la Corée du Sud sera coupée en deux par les « Grandes Puissances » et deviendra les pays que l’on connait sous les noms de Corée de Nord et de Corée du Sud.
Néanmoins la Corée du Sud arrivera après bien des combats sanglants que ses artistes transmettront dans l’élaboration de leurs œuvres fortes, avec une maitrise technique que l’Occident ne sait plus prouver, faute d’enseignants Maîtres de l’art à partir du prémonitoire « 1984 ».
Séoul L’art moteur de la recherche et de l’industrie
La Corée du Sud se relèvera dans la douleur dès 1988, avec les Jeux Olympiques des Sports et de l’Art, devenant le phénix international de l’art mais aussi des nouvelles technologies. Nouvel Eldorado de l’Art, les musés et les espaces culturels ouvrent et se développent, dopant les cerveaux, selon une méthode économique prouvée qui donnent ainsi des idées à la recherche, moteurs d’innovations industrielles, techniques qui fait de ce pays, considéré historiquement comme le plus pauvre du monde, parmi les plus grands du monde artistique et économique.
Paris Belle au Bois Dormant s’endort
Dans le même temps, dès 1984 l’aura de l’art de Paris s’éteint, étranglé par les Commissaires d’Exposition et les caciques artistiques à la botte de l’Etat.
Si les artistes étrangers continuent à affluer dans la Ville de Paris afin de bénéficier des structures institutionnelles, aidés avec des ateliers magnifiques pour quelques euros, quand les Parisiens doivent fuir la ville, faute de moyens. Tous se ruent dans des galeries parisiennes dont ils se transmettent les noms, les idéalistes, seules au monde à financer même les débutants sans avenir, illuminées par l’amour de l’art pour l’amour de l’art et la fraternité illusoire quand leurs « amis » artistes vendent leur art directement à l’atelier, pour dix pour cent des prix qu’ils imposent à leurs galeristes. Sous les coups de boutoir de cette Monnaie de Singe l’économie de l’art s’effondre et les artistes doivent, comme au temps passé, trouver à l’étranger des collectionneurs authentiques. L’économie de l’art en France, étant toujours enrichie par des collectionneurs extérieurs au pays, les Français, qui n’ont jamais été historiquement des collectionneurs d’art, se tournent alors vers des copies Ikea.
La Belle au Bois Dormant en quête de Prince Charmant, Paris s’endort, et s’affaiblit sous les coups de boutoir des capitalistes sans foi ni loi qui défiscalisent et délocalisent dès 1984.
Alors que l’Art était le plus grand pourvoyeur de devises, juste après Renault, les gouvernements bailleurs protègent ses nouveaux seigneurs, logés pour une dime lamentable de quelques euros dans les anciens Palais de la République.
Zola et « La Curée » est ainsi remise au goût du jour. La magnifique Bourse de Commerce de Paris est amputée et éjecte les Parisiens entrepreneurs qui, après des décennies avaient enfin trouvé un abri. Le Jardin d’Acclimatation est volé aux Parisiens modestes avec un permis de Construire interdit pour abriter des fastes prétentieux. L’Hôpital Laennec est fermé aux malades, peu de temps avant le Covid pour abriter des vaniteux créateurs de fausses cotes artistiques. Alors que le Covid sévit et que Paris manque de lits pour accueillir les malades, pour 144 millions d'euros, la Ville de Paris et l’Assistance Publique de l’Etat dirigé par Martin Hirsch bradent une partie de l'Hôtel-Dieu au promoteur immobilier Novaxia. Cet Hôpital historique de l’Hôtel Dieu si magnifique avec ses jardins à l’ombre de Notre Dame, est le dernier coup de grâce de cette politique inique instaurée dès 1984 avec les mariages insensés de familles politiques et économiques qui démodent quelque peu les « 200 familles » qui, était selon certains un programme à éradiquer. On coupe les ailes aux vautours, obligés de se repaître d’actions aux taux insensés cautionnées par l’Etar qui les obligent à baisser les bras et laisser dormir La Belle au Bois Dormant. Paris s’endort alors et avec elle la Ville Lumière d’antan devient La Ville Poussière. " Lise Cormery