Présentation

Alexandre Geoffroy est un artiste obsessionnel dont la peinture est née de son obsession. Et depuis, l'une sert l'autre et inversement, tel un cercle, ou plutôt, une spirale aussi infernale (pour lui, et son entourage) que vertueuse (pour ses œuvres et nous, ses spectateurs). Pas étonnant qu'il ait une tendance prononcée pour l'insomnie… et qu'il soit insatiable.

« J'ai hérité de mon goût pour la culture, pour les arts, de mes parents qui en étaient eux-mêmes des passionnés. De musique en particulier pour mon père, mais pas seulement. Aubergistes, ils me laissaient assister à ces fins de services nocturnes où ils échangeaient, débattaient avec leurs clients. J'entendais parler de musiciens, écrivains, peintres que je ne connaissais. Je passais ensuite des heures à la médiathèque (et oui, à l'époque internet n'existait pas) pour en savoir plus et/ou comprendre ce que j'avais entendu la veille » … À 10 ans Alexandre Geoffroy lisait Bret Easton Ellis ou Coelho, il connaissait toutes les paroles des Rolling Stones … et savait reconnaître une œuvre de Nicolas de Staël. C'est d'ailleurs comme cela qu'Alexandre Geoffroy se passionne pour la peinture après son premier « choc » artistique… avec Pierre Soulage… « Un client régulier de l'auberge parlait d'un peintre fabuleux, car tout est noir mais rien ne l'est … Dès le lendemain j'étais à la bibliothèque pour comprendre, et n'ai cessé de me documenter jusqu'au jour où j'ai pu voir ses œuvres en vrai.  Coup de foudre total et émerveillement, j'ai été transpercé quant à ce que la peinture peut générer d'émotion ».
Ses cadeaux de noël et d'anniversaire ? Des catalogues d'exposition ou des livres d'Art. Un client régulier se révèle être peintre? Alexandre Geoffroy prend avec lui ses premiers cours de dessin et peinture… Nus, portraits, aquarelles, fusains, Alexandre s'exerce, reproduit ce qu'il voit, ce qu'il a vu. Il n'était pour autant jamais content de sa production, d'où une frustration (rage) de ne pas trouver « son » identité artistique… Malgré les encouragements de ses parents, il range tout son matériel, mais la graine était « semée »…

Adolescence, école hôtelière, mariage, il ouvre son premier restaurant à 24 ans avec son épouse. Rythme intense, responsabilités : ses premières insomnies l'amènent à reprendre la peinture comme moyen d'occuper ses nuits et aussi comme un exutoire. Il en retrouve le plaisir mais cette fois-ci avec suffisamment de satisfaction pour exposer ses œuvres dans le restaurant, et les vendre. « Peindre était encore qu'un exutoire, pas une fin en soi. Si j'étais heureux de voir que mes tableaux se vendaient, et donc plaisaient, je n'étais toujours pas satisfait car j'avais encore l'impression de reproduire ce que d'autres faisaient déjà, je n'avais pas trouvé MA peinture »

Mais il quitte la restauration, changement de vie professionnel, Alexandre Geoffroy devient aussi papa …. « Je n'avais plus de temps, plus d'énergie, et puis la peinture était aussi liée à mon mode de vie … Retour au métro boulot dodo, plus la paternité : j'ai mis la peinture de nouveau de côté. Et puis je dormais bien ! ».

Jusqu'au jour où … il se commande pour décorer son intérieur des affiches éditées par le MIMA Museum d'œuvres de Space Invader, les reçoit, les déballe, et les contemple… Une idée germe alors dans sa tête, et réveille une envie… Une idée qui ne va plus le quitter, qui l'empêche de dormir (de nouveau)… Se passent de longues semaines ainsi, avant de se racheter toiles, pinceaux, peinture… Il se lance avec l'intention qu'il a en tête et qui l'obsède. « dès les premiers coups de pinceaux, les premiers centimètres carrés j'ai su que c'était ÇA et je n'ai pu m'arrêter qu'une fois la toile terminée et alors prendre du recul pour la regarder. J'avais trouvé MA peinture ». 

C'est ainsi qu'est née cette première œuvre, SA première œuvre, SA peinture : une juxtaposition minutieuse de petits carrés, rigoureusement de la même taille, faits de peinture à l'huile qu'il vient plus sculpter que peindre, sur un fond de la même couleur mais d'une teinte différente dont il a enduit la toile en première étape. Ceci crée un jeu de couleur(s), de nuances, de dégradés et de reflets, accentué tant par le « fond » uniforme que par l'ombre et la lumière créées par le relief de la matière.  Ses œuvres varient tellement selon la lumière qui les éclaire, et l'angle avec lequel vous les regardez, que l'effet est proche de l'art cinétique… Impressionnant. « Je m'étais toujours dit que si je me remettais à peindre, il me faudrait trouver quelque chose de nouveau, qui m'appartienne totalement ». Alexandre a trouvé… Sa toute première était monochrome et noire, forcément (rappelez-vous son premier choc artistique… Pierre Soulage), et non géométrique car l'intention était de créer une œuvre telle une peau, un cuir, l'épiderme vu au microscope.  Depuis, il ne cesse d'explorer les possibilités et améliore sa technique… « J'ai ouvert une boîte de Pandore. Les possibilités sont infinies et peuvent m'occuper le restant de mes jours ».

Exploration de sa technique, finissant par trouver le bon « outils », mieux que le pinceau, pour faire ses carrés et encore mieux jouer de la matière pour plus de relief. « Désormais, je peins en dansant (rires)… je crée l'œuvre en ne la regardant presque jamais de face mais en allant de gauche à droite, de droite à gauche… pour en apprécier les effets de nuances de couleur et reflets mais aussi la portée de la matière que je dépose sur la toile ».

Exploration des couleurs, en monochrome, d'abord, pour jouer des teintes, et dégradés et contrastes avec le fond de la toile dont il fait aussi varier la teinte. Et depuis peu, il explore l'association de différentes couleurs tout en jouant du relief de ses œuvres…  

Et puis exploration de la géométrie vers une quête de perfection. « la ligne droite est devenue totalement obsessionnelle » (je vous l'avais dit…).   

« Le plus long dans ma peinture n'est pas la création de l'œuvre en soi, c'est la préparation mentale en amont. Une envie, une idée va germer et m'obséder pendant plusieurs jours (et nuits) pour que je la définisse précisément, avant que je me lance dans sa réalisation. Et ce d'autant plus que ma technique ne tolère aucune erreur non plus car chaque élément, chaque carré repose sur les autres ce qui crée cette boursoufflure. Donc outre le fait de bien avoir défini mon intention, il faut aussi que je sois dans le bon état d'esprit, les bonnes conditions mentales pour commencer la toile. Je ne réussis une toile que si je suis à 2000% plongé dedans, concentré ». Et, précision à ce stade: une œuvre de 100x100 cm, ce sont 10.000 carrés à créer, juxtaposer, réussir, et pour l'artiste, bien entendu, l'obsession de la terminer, donc quasiment en une seule « séance ».

Chaque nouvelle œuvre est donc non seulement une prise de risque (technique) mais un doute (artistique) qui obnubile l'artiste quant au rendu, à l'esthétique, mais aussi sa pertinence quant à sa démarche. Surtout qu'il ne peut réellement apprécier le résultat dans sa capacité à générer cette « surprise » visuelle qu'offre chaque œuvre selon la lumière et l'angle, qu'une fois terminée…

Donc autant le dire : Alexandre Geoffroy n'a pas fini de nous surprendre et d'évoluer. Techniquement encore, mais aussi en termes de couleurs, de géométrie… Bien entendu une de ses envies, qui commence à sérieusement à l'empêcher de dormir, c'est d'aller vers du plus grand… avec toute la difficulté que cela représente… Rappelez-vous… 100 x 100 cm… 10.000 carrés. Tout en gardant cette exigence quant au rendu final pour toujours avoir cette magie de variations visuelle quasi infini qu'offre un chaque œuvre.

« C'est comme une nécessité aujourd'hui, à l'âge de la maturité. J'ai enfin trouvé mon expression, telle que je l'ai longtemps imaginée, sans jamais la matérialiser.
Mais quel fou furieux passerait des heures à plaquer de minuscules carrés de peinture? Celui qui ne pense qu'au résultat qu'il a mille fois imaginé. Celui qui suit le chemin sans trembler, sans se décourager malgré les milles questions qui l'habitent.
Obsédé par la symétrie, la profondeur, l'épaisseur de la matière, je couvre frénétiquement mes toiles en me demandant si je suis le seul à y voir du Beau. Profond et solide. Si tout n'est pas qu'une question de technique ?

Ce travail est pour moi l'ultime introspection. Et l'ultime satisfaction. »

Nous sommes donc tout particulièrement heureux d'être les premiers à l'exposer, le représenter avec la conviction que nous ne serons rapidement plus seuls ! Artiste à suivre, à vite collectionner. Surtout que son travail se prête merveilleusement au diptyque, triptyque (tant qu'il est encore abordable).


Lire plus
Toutes les œuvres de Alexandre Geoffroy

                    
                        Aucune œuvre de Alexandre Geoffroy n’est disponible pour le moment.<br><br>
                        Pour recevoir des informations sur ses nouvelles œuvres en vente, vous pouvez suivre l’artiste ou contacter notre service client directement via le lien prévu.

Aucune œuvre de Alexandre Geoffroy n’est disponible pour le moment.

Pour recevoir des informations sur ses nouvelles œuvres en vente, vous pouvez suivre l’artiste ou contacter notre service client directement via le lien prévu.

Découvrez nos sélections d'œuvres d'artistes

Besoin d'un coup de pouce pour trouver votre coup de cœur ? Consultez nos pages de sélections faites pour vous.
Besoin d'en savoir plus ?

Quand est né(e) Alexandre Geoffroy ?

L'année de naissance de l'artiste est : 1977