Anne-Marie Picard

Vit et a son atelier dans le Finistère sud.

A la fin de sa carrière de travailleur social en hôpital psychiatrique elle décide de se consacrer enfin à temps plein à la création artistique. Passionnée depuis toujours par l'art et son histoire, elle aura longtemps fréquenté les expos et les musées européens, acquérant ainsi peu à peu le sens des volumes et l'équilibre des formes.

Ses coups de cœur artistiques : Soulages, Bacon et Vermeer côté peintres ; Giacometti, Camille Claudel et Moore côté sculpteurs.

S'essayant à la peinture dans un premier temps, elle se tourne vite vers la sculpture ressentant le besoin de se confronter au volume.

Elle travaille principalement deux matières :

La terre cuite 

La série des « sages » présentée ici est réalisée suivant une technique un peu similaire au “dripping" de Pollock.

C'est le lancer, sur la sculpture nue, de minces voiles d'argile qui modèle la forme, superposant une peau à une autre donnant une épaisseur, un relief, une texture différente.

La vitesse la force de projection des galettes et l'angle d'attaque ont une incidence directe sur le positionnement du “vêtement de terre", de son drapé, de sa pliure.

Après cuisson, ces terres sont patinées, donnant un rendu gris à ses sculptures

Le béton cellulaire

La finition de ces œuvres (multiples couches d'enduit gras) permet d'obtenir un rendu proche de celui d'une résine. Une même création peut d'ailleurs être réalisée suivant ces deux techniques. (cf. Big Baby).

L'attirance d'Anne-Marie pour le Japon et ses pratiques artistiques et philosophiques (Jardins secs et arbres en nuage, Ikebana, Feng Shui…) se ressent dans ses œuvres. Un point commun à toutes ces créations : la recherche d'une impression d'intériorité.

C'est la première fois que son travail est présenté dans une galerie.