‘CRAVEN Photos 1970 Musée des Sables 1 500 000 Visiteurs’.
Show décembre 2023 - avril 2024.

John CRAVEN (1912 - France 1981) né Louis Joseph CONTE.

L’été 1969 de son inauguration, le Musée des Sables de Port-Barcarès, imaginé et réalisé par John CRAVEN, l’homme-orchestre à la fois galeriste d’art abstrait, Public Relations, photographe d’art, attire de juin à novembre 1.500.000 visiteurs qui découvrent la sculpture de leur temps.
En 1970 CRAVEN photographie en noir et blanc argentique magnifique ou en photomontage couleur le MUSEE DES SABLES.
LES 8 TOTEMS SOLEILLAUNAUTES.
Ses 8 Totems emblématiques toujours érigés à ce jour sont baptisés les Soleillonautes. Les sculpteurs sont venus du monde entier vers la France, alors Terre d’Accueil des Arts, MOON SHIN (Corée du Sud), Zenichi YOKOHAMA (Japon), Patricia DISKA (USA), UNG NO LI (Corée du Sud), Pierre-Guy MOREELS (Belgique), Michel ROSSIGNEUX (France), Henri COMBY (France), DIEM PHUNG THI (Vietnam). Ils sont érigés sur la Place des Totems, sur une dalle de 360 mètres carré.
Les ‘Soleillaunautes’, dont MOON SHIN, sculptent tous les mêmes bois d’Oboma monumentaux qui leur sont offerts. C’est ainsi que 8 bois d’Odouma de 10 tonnes chacun arrivent directement du Gabon, ce bois rare imputrescible est d’une densité supérieure à 1 et ne flotte pas, ce qui permet l’installation entre la plage et la mer. C’est un défi technique pour les sculpteurs, car les tronçonneuses n’y résistent pas, on doit faire venir des tronçonneuses de bucherons des Etats-Unis afin de vaincre et sculpter ce bois extraordinaire.
Les artistes invités vivent tous ensemble cinq mois au Motel de La Presqu’île, lors d’un joli printemps et un été au mas de la Grêle, et sculptent en plein air, installés sous un joyeux soleil de plomb. Dans une ambiance internationale bon enfant les sculpteurs de l’avenir créent chacun l’œuvre monumentale de leur vie, un ‘Totem’ dédié au soleil, grâce à ce cadeau magnifique, ce bois d’Odouma. MOON SHIN continuera sa quête de Totem jusqu’en 1988, pour le Musée d’Art Olympique de Séoul, en Corée du Sud où il finit sa vie.
L’ŒIL DE CRAVEN.
John CRAVEN photographie les sculptures monumentales, les sculpteurs et les visiteurs avec son œil de puriste toujours intact. Il photographie le Musée et ses plages dans sa globalité avec, ‘L’oeil de bois’ de John CRAVEN, les sculpteurs et les sculptures de MOON SHIN, Sergio de CAMARGO, Henri COMBY, COULENTIANOS, Leonardo DELFINO, Albert FERAUD, Le Dieu Soleil d’Alicia MOÏ, Pénétrable Bleu de Gina PANE, Zone Infini de Michaël GROSSERT, JACQUOT, Six Prises électriques de KLASEN, Le Lutin de Victor ROMAN, Les Polymorphes des SIMONNET, SCRIVE, TUAN, Vera SZEKELY née Harsányi, Fumio OTANI, KNEZ, Dietrich MOHR, il photographie aussi ses amis sculpteurs en groupe ou en portraits, comme MOON SHIN, KANO, etc.
Puis toujours au programme de 1969, Michel ANASSE, Helen ASHBEE, Ivan AVOSCAN, Miguel BERROCAL, Marc BRUSSE, Agustin CARDENAS, Louis CHAVIGNIER, José Stéphan CHOLLET, CONDE, Costa COULETIANOS, Jean Vincent de CROZALS, Magda FRANK, Michel GUINO, Pierre JACOT, Gérard MANNONI, Claude MERCIER, Nissim MERKADO, François MORELLET, Camilo OTERO, Thomas OTOYA, Antoine PONCET, Eugene VAN LAMSWEERDE, Jan VAN HOLTHE, LIPSI Morice, Gérard MANNONI, Phung Thi DIEM, Robert ROUSSIL, Philippe SCRIVE, Charles SEMSER, Sergio STOREL, José SUBIRA PUIG, Pierre SZEKELY, Marino DI TEANA,
Si CRAVEN meurt en 1981, en 2010, son Musée des Sables est classé Patrimoine du XXe siècle.

BIOGRAPHIE DE CRAVEN
PHOTOGRAPHE D’ART il est aussi cadreur de cinéma ce qui lui donne un œil photographique particulier. Ses premières photos sont publiées dans le magazine ‘Movie Makers’ aux Etats-Unis. En 1963, il fait un reportage de photos argentiques sur les oubliés aux USA du plan Marshall d’Après-Guerre (1939-1945). Son livre est publié aux éditions Hachette, France, sous le titre ‘200 Millions d’Américains’. Il obtient en 1968 le prix Nadar, le Lion d'or du reportage au Festival de Venise, le prix Lénine de Moscou, mais son livre est censuré aux Etats Unis.
GALERIE JOHN CRAVEN Paris
Dans les années 50, il ouvre sa galerie d’art au 5 rue des Beaux-Arts à Paris. Il y expose avant l’heure Hartung, Poliakoff, Wols, Klasen, Corneille, Klee, Wols, Schwitters, Picabia, Léger, Dubuffet, Nicolas de Staël, Poliakoff, Jackson Pollock, Sam Francis, Riopelle, Vieira da Silva, Tal Coat, Agam. Il est directeur de la Revue de la Pensée Française.
EXPOSITIONS SOLO SHOWS Photos John CRAVEN
1991 1992 CRAVEN Photos Le Musée des Sables de Port Barcarès 1970, Olympiades des Arts de Paris, Galerie Lise Cormery, Paris. CRAVEN Le Musée des Sables, Photos de 1970, Galerie Lise Cormery, Paris. 2023. Galerie Berthet-Aittouares, John Craven La beauté terrible, 200 Millions d’Américains ou l’Amérique des années 60, Galerie Berthet-Aittouares, 2005. Séductions et dangers de l’industrie dominante des années 50, 2008. Galerie Berthet-Aittouarès, Paris, 2020. 1969 L'œil écoute, Festival d'Avignon, Palais des Papes. 1984 Un œil du XXe siècle, Auxerre.
PUBLICATIONS
1969 Catalogue ‘L'œil écoute’, Festival d'Avignon 1975 Boulevard des Italiens 1875-1975 Crédit Lyonnais, Editions Draeger, Paris, 1975, éditeur 1969 du Dali. 1991 1992 Le Musée des Sables de Barcarès, Photos de John Craven. Olympiades des Arts, Galerie Lise Cormery. 2002 John Craven, 200 millions d’américains ou l’Amérique des années 60, Galerie Berthet-Aittouarès, Paris, 2002. 2007 Portrait de marchands d’art, Sociologie et Histoire de l’art, Lise Cormery, Editions de l’Université Paris Cité Diderot, 2007. John Craven, Musée des Sables, photographies, ‘L’Art d’Après-Guerre de l’Ecole de Paris, Histoire artistique et politique.’, Lise Cormery, Editions Michelangelo, Paris, 2020, Réédition 2023 ;

1969 1970 2023 HISTOIRE Musée des Sables Port Barcarès 1 500 000 Visiteurs

Dans l’esprit et le mouvement culturel populaire et dynamique de la Jeune Sculpture des années 60, avec le Musée des Sables, dès 1969 le grand public bénéficie d’un accès quotidien à la plus vaste sélection au monde de sculptures monumentales contemporaines de 3 à 20 mètres de hauteur, ces artistes de la Jeune Sculpture sont désormais des stars internationales, dont MOON SHIN et son musée en Corée du Sud, KLASEN, Gina PANE, Vera SZEKELY, YOKOHAMA, FERAUD. Ce Musée lors de son inauguration comprend 44 sculptures monumentales érigées sur le front de mer, illuminé jusqu’au 15 octobre 1969, il s’étend sur une immense étendue, auparavant désertée, devenue le quartier de la Grande Plage. Ce Musée en plein air est dans l’esprit du temps heureux et plein d’espoir des années 60 et 70. A Paris, le Musée en Plein Air, le long des quais de la Seine, est devenu si familier aux passants qu’ils ne réalisent plus qu’ils se promènent à côté des plus grands noms de ls sculpture du XXe siècle, dont Etienne Martin, etc.
Afin de mener à bien ce projet John CRAVEN devient le Président dynamique de la Fondation Musée des Sables de Barcarès, Symposium international de Sculptures Monumentales. La Fondation Port-Barcarès, structure officielle culturelle indépendante, lui permet ainsi l’adhésion du Ministère de La Culture. Il nait sous le Président de Gaulle et son ministre de la Culture André Malraux, mais comme souvent, il est inauguré le 26 juillet 1969 à 12 heures 45 par le gouvernement suivant, celui de Pompidou et le Ministre André Bettencourt, chargé du Plan et de l’Aménagement du Territoire, futur Ministre de la Culture, mais aussi grand ami de toujours de François Mitterrand.
John Craven et les artistes sculpteurs, les galeristes parisiennes, le sénateur Gaston Pams, et Georges Candilis (1913-1995) architecte et urbaniste, la Mission Racine, du nom du Directeur de Cabinet du Ministre Debré, nommée Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon de 1963 à 1983, la SEMETA pour l’Aménagement Touristique du Littoral Languedoc Roussillon, tous concourent à sa mise en œuvre pour les Grands Travaux du littoral alors déshérité et insalubre du Languedoc-Roussillon, tout comme le sera Le Cap d'Agde avec l’architecte Jean Le Couteur, aidera les sculpteurs Etienne Martin, Stalhy et le génie sculpteur et designer Jean Prouvé, qui crée la porte cochère de son immeuble rue de Lanneau, à quelques pas du Panthéon, en face du Collège de France.

C’est ainsi que le Musée des Sables permettra le développement culturel et à sa suite, économique et urbain de cette région alors déserte, une démoustification intensive à grande échelle est de même mise en œuvre avant de rendre la zone habitable. La théorie des thèses de Lise Cormery, de l’artistique moteur déclencheur, arme indispensable d’un développement économique s’avère alors prouvée grâce au Musée des Sables, qui perdure de nos jours.
Historiquement, pour le Maire de Barcarès en 2023, ‘Alain Ferrand, MOON SHIN a été l’un des premiers bâtisseurs de notre ville touristique. ‘Son œuvre, au sein du Musée des Sables, est un magnifique exemple de l’universalité de l’Art et les ‘Soleillonautes’ restent, depuis 50 ans, l’un des emblèmes qui contribue au rayonnement culturel du Barcarès.’

Cependant, lorsque John CRAVEN crée La Fondation du Musée des Sables afin de mettre en œuvre ce projet, le statut de Fondation est encore libre en France, d’où son succès. Il n’a pas assujetti alors au profit et à un investissement bancaire important. Mais l’Etat sous Mitterrand s’en empare, la liberté des Fondations est éradiquée, le statut institutionnalisé et bancarisé, la création est désormais M’ART’chandisée, artistiquement stérilisée est transformée en source de profit considérable pour des grands groupes et des ‘Auctioneers’ institutionnels adoubés par l’Etat en France. L’Art en France se réduit comme Peau de Chagrin et devient régionale. Quand dans les années 70 l’art actuel en France était source de richesses pour le pays et de devises internationales considérables, car en effet, l’art était second après Renault pour les échanges extérieurs, dès ‘1984’ les alliances étatiques avec des grands groupes comme ceux d’Arnault et Pinault, sont des leurres car on observe la destruction d’un marché de l’art indépendant avec l’immense perte économique et artistique de l’Art en France et la fin de son aura internationale, la Corée du Sud, la Chine, deviennent les nouveaux univers et marchés de l’art’.
« Extrait de L’Art de l’Ecole de Paris d’Après-Guerre (1945-1999) Histoire artistique et politique »
Lise Cormery, Michelangelo Editions, 2020, 2023, revu et augmenté, Paris.
Copyleft 2023 pour Artsper par Lise Cormery
Extrait Des Marchands d’art, Lise Cormery, Université de Paris Cité Diderot 7. Publi P7, 2007.


Lise Cormery expose sur ARTSPER et dans sa galerie 6, rue de Lanneau à Paris, ancien atelier et galerie de sculptures et de design fondé par Philippe SCRIVE, sculpteur venu du Canada. La rue de Lanneau, alors Rue de La Belle au Bois Dormant est frappée d’alignement depuis Haussmann au 19e siècle, André Malraux la réveille en 1964.
Généreux, Philippe Scrive dès 1948 y invite de nombreux sculpteurs, nouveaux venus en France afin de leur fournir un atelier pour y travailler, ils seront 20 sculpteurs à certaines périodes, de l’Ecole de Paris d’Après-Guerre (1945-1999), dont KANO, MOON SHIN, Sergio STOREL, VERA SZEKELY, FERAUD, Boris TABACOFF qui innove et crée pour Cardin des objets d’art et du mobilier en plexiglas. Il y héberge Mesrine parmi ses amis sculpteurs lors de sa fuite.