Françoise Tchartiloglou

Je baigne dans une atmosphère artistique depuis mon enfance. Mon père et mes frères peignent, dessinent. C’est tout naturellement que m’y suis mise. J’avais pour habitude de regarder mon père peindre du haut de mes huit ans et il ne fallait pas faire de bruit. Pour moi, il faisait la paix en peignant des ports et des bateaux. J’aimais mettre le nez dans sa boite de peintures, et regarder les tubes de différentes couleurs, je trouvais ça beau.

J’aimais sentir cette odeur d’huile de lin. Peintre de formation autodidacte, je n’ai pas de limite. Musée, livres d’art, ou encore expos,
selon moi, il y a mille façons de se former. J’ai une image dans la tête et c’est en travaillant qu’elle se développe; je peins principalement à l’huile et directement sur la toile. Ma palette est très colorée. Mon cheminement créatif est simple et instinctif, un besoin viscéral de m’exprimer par la
couleur, ma peinture navigue entre le rêve et la réalité pour moi la peinture est tout sauf une passion.

J’aime avant tout travestir le réel. Les éléments comme l’eau, les nuages, les tempêtes m’inspirent souvent, le mouvement, le désir de partir quelque part, de m’évader. Je dirai que je suis à la recherche d’un ailleurs, il y a toujours un chemin dans mes tableaux une issue. Le rêve, les voyages aussi, visuels et intérieurs. J’ai beaucoup voyagé en Asie. Des pays comme la Chine le Japon le Cambodge m’ont beaucoup inspirés. Pour moi, avec la peinture, je développe mon propre langage, c’est ma façon d’être au monde.

Mes influences sont : Claude Monet, William Turner, Zao Wou-Ki, Paul Klee, Max Ernst, Edvard Munch, Marc Chagall. Et Méliès le Magicien...