Rencontre avec Damon Dominique

Youtubeur et globe-trotteur américain

Rencontre avec Damon Dominique - illustration 1

Portrait de Damon Dominique © Damon Dominique

Damon Dominique documente ses excursions aux quatre coins du monde et les partage sur sa chaîne Youtube, qui fait office de carnet de voyage. Originaire de l'Indiana et installé à Paris, le créateur de contenu puise son inspiration dans l'architecture européenne et dans les rencontres humaines qu'il fait en chemin... Entre deux vols, l'équipe d'Artsper a eu la chance de s'entretenir, en français, avec ce digital native toujours partant pour de nouvelles aventures !

1. Bonjour Damon ! Peux-tu te présenter et nous en dire plus sur ton parcours ?

Bonjour, je m'appelle Damon et je suis un YouTubeur américain qui vit un peu partout dans le monde. Même si j'ai voyagé toutes ces années autour du globe, je ne suis toujours pas conquis par un seul endroit. De manière générale, je gagne ma vie en faisant des vidéos sur mes aventures dans d'autres pays et sur mon quotidien en tant qu'Américain à Paris. Il n'y a pas qu'Emily qui fait ça, hein ! (ndlr : Damon fait référence à la série Netflix « Emily in Paris »).

2. Peux-tu nous parler des plus beaux musées que tu as eu la chance de visiter au cours de tes nombreux voyages ?

Ce ne sont pas vraiment les musées, mais plutôt l' architecture en général que l'on trouve en Europe qui m'inspire le plus ! Par exemple, la gare de Milano Centrale. Pour moi qui ai grandi dans l'Indiana, je vous le jure : la gare de Waterloo en Indiana, n'a strictement rien à voir.

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Portraits de Damon Dominique © Damon Dominique

3. Véritable globe-trotter, tu as posé tes valises à Paris, un important berceau artistique. Qu'est-ce qui t'inspire dans cette ville ?

Il semblerait que les Parisiens aient une connaissance plus élevée dans le domaine des arts - bon, c'est logique, ils ont baigné dans l'art tout au long de leur vie - mais moi, je viens d'une petite ville dans l'Indiana où il y a un musée que personne ne visite, à part pour des sorties scolaires. J'ai toujours été intrigué par les gens qui voulaient rendre le monde plus beau et qui accordent de l'importance aux arts. La ville d'où je viens n'est pas particulièrement belle. La nature y est belle, oui, certes, mais ce qui m'a toujours le plus intéressé, c'était la beauté que l'humain pouvait créer. La beauté reflète la pensée qui est produite par quelqu'un. Je trouve que Paris est l'endroit qui représente le plus cette idée. L'art et l'esthétisme qui en découlent ont autant de valeur que l'argent ici. Même aujourd'hui, en la comparant à d'autres villes cosmopolites, je remarque que dans les stations de métro ou même dans les wagons, il y a souvent de l'art ou des poèmes là où on aurait pu mettre des annonces publicitaires pour gagner de l'argent.

4. Tu adores les brocantes vintage ; quelle est la plus belle œuvre d'art que tu aies chinée ?

Il y a quatre ans, quand j'ai séjourné dans un Airbnb, j'ai trouvé un grand miroir... près de la poubelle de l'immeuble ! À cette époque-là, je n'avais toujours pas d'appartement à Paris, je n'étais pas non plus sûr de vouloir y habiter. J'ai stocké le miroir dans la cave de mon ex pendant un an, au cas où (rires). Aujourd'hui, il est repeint et installé dans un coin de mon appartement. Il est tâché d'éclats de peinture blanche, mais je trouve que ces petites « erreurs », lui donnent un côté cool et charmant !

5. Comment t'est venue ta passion pour la vidéo et la réalisation ?

J'ai décidé de me lancer sur les réseaux sociaux après plusieurs castings où je me suis rendu compte que je n'aurais jamais le contrôle sur ma carrière en tant qu'acteur. Or, je ne voulais pas prendre ce risque. Ce que je veux dire par là, c'est que même si j'étais le meilleur acteur, s'il n'y avait pas de rôles pour lesquels on me choisirait, alors je ne travaillerais pas. C'est un cas extrême, mais tout cela m'a fait me rendre compte que je pourrais faire effectivement la même chose, tout seul, à mon compte, sur les réseaux sociaux. C'était la période où je passais une année à l'étranger, à Paris. J'y vivais de nouvelles expériences, non seulement celles d'un jeune homme, mais qui plus est d'un jeune homme à l'étranger. En observant de plus en plus de jeunes accros à leurs écrans dans le métro, j'ai compris que miser sur les réseaux sociaux serait un pari gagnant sur le futur. Au fur et à mesure, j'ai commencé à filmer mes aventures chez moi et à l'étranger, et de plus en plus de gens regardaient. Cela fait aujourd'hui huit ans, et je n'ai aucune envie d'arrêter, heureusement !

Rencontre avec Damon Dominique - illustration 1
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Portraits de Damon Dominique © Damon Dominique

6. Tu as une esthétique très marquée (esprit vintage, couleurs chaudes, textures riches) et tu es créatif, tu aimes peindre... As-tu déjà envisagé de pratiquer la peinture plus sérieusement ?

Je suis sans aucun doute attiré par les arts ; la peinture, le design graphique, la décoration... Je dirais que cela me plaît du fait de mon activité. Les réseaux sociaux restent virtuels - je crée des vidéos, je les publie sur le web, et j'interagis avec mon public en ligne - mais tout cela est intangible. C'est pour cela que produire des choses matérielles de temps en temps me fait du bien.

Mon histoire avec la peinture a commencé parce que je voulais me faire de nouveaux amis à Paris. J'ai trouvé un cours de peinture sur Groupon, mais en arrivant, je me suis rendu compte qu'avec les autres étudiants, on avait une différence d'âge d'au moins 30 ans et strictement rien en commun à part notre intérêt pour la peinture. Néanmoins, j'ai beaucoup appris et j'ai vraiment apprécié la façon dont les autres élèves mélangeaient les motifs et les styles, comme s'il n'y avait pas de règles. D'où je viens, je ne pense pas que les gens trouveraient ce style très... esthétique. D'ailleurs, peut-on vraiment expliquer ou justifier ce que l'on trouve beau ?

7. Au gré de tes voyages, comment les villes, les philosophies, les rencontres, nourrissent tes goûts et tes réflexions ?

Tout mon style repose sur un seul point : l'accumulation de plein de choses venant d'un peu partout ! Les textiles des grand-mères de Roumanie, la mode colorée et vive de New York, l'ambiance décontractée du Midwest, les gros objets décoratifs de la vieille Europe... En fait, j'essaie toujours de mélanger le modernisme et l'excentrisme. Par exemple, un tableau d'un roi du 19ème siècle à côté d'un tableau abstrait des années 1990, une lampe dorée à côté d'un livre sur le graphisme, une sculpture à côté d'un Macbook. Pour moi, c'est ce qu'il y a de plus esthétique ; on prend ce qui était beau dans le passé pour l'accorder à ce qui est beau aujourd'hui.

De plus, mes amis appelaient mon appartement le « squat d'artiste » car il y avait des plantes séchées, des sculptures de bustes et des bibelots éparpillés partout... (rires). Je veux que mes invités se sentent dans un bel espace chez moi. Un peu comme dans une galerie d'art, mais décontractée, où faire tomber un verre n'est pas si grave. Je veux contribuer à la beauté du monde, mais qu'elle soit accessible à tous, sans prétention ni exclusivité, des caractéristiques que l'on peut parfois retrouver dans le monde de l'art.

8. As-tu de nouveaux projets pour 2022 ?

L'année dernière j'ai lancé un cours de français pour les anglophones. Je suis très honnête dès le début : pour les premiers niveaux, on n'a pas besoin d'apprendre avec un professeur pour qui le français est la langue maternelle. Et ceci, pour n'importe quelle langue que l'on démarre. En fait, le mieux est d'apprendre avec quelqu'un qui a aussi appris la langue, et qui a su développer les meilleures stratégies pour les parties difficiles. De cette façon, le professeur sait déjà où l'élève va avoir du mal à comprendre, etc. C'est aux niveaux avancés qu'on a besoin d'un professeur natif pour vraiment capter et comprendre les nuances d'une langue : l'argot, les expressions, la culture. Tout ceci pour dire que mon cours de français a cartonné, et cela m'inspire pour continuer à créer plus de cours de langues. Le prochain sera l'espagnol, mon premier amour.


Sélection d'œuvres d'art

Sculpture, La femme qui lit, Salfo Dermé (Yabré)

La femme qui lit

Salfo Dermé (Yabré)

Sculpture - 27 x 23 x 21 cm Sculpture - 10.6 x 9.1 x 8.3 inch

Vendue

Peinture, Significado (1), The Catman

Significado (1)

The Catman

Peinture - 100 x 100 x 3.5 cm Peinture - 39.4 x 39.4 x 1.4 inch

990 €

Peinture, 1954 Lettrisme Collage encrage, Abdallah Benanteur

1954 Lettrisme Collage encrage

Abdallah Benanteur

Peinture - 37 x 22 x 0.3 cm Peinture - 14.6 x 8.7 x 0.1 inch

1 750 €

Peinture, Le Médicis, Le Parc, Christophe Arbieu

Le Médicis, Le Parc

Christophe Arbieu

Peinture - 100 x 100 cm Peinture - 39.4 x 39.4 inch

2 400 €

Sculpture, Untitled, Rafal Piesliak

Untitled

Rafal Piesliak

Sculpture - 30 x 25 x 25 cm Sculpture - 11.8 x 9.8 x 9.8 inch

700 €

Design, Untitled, Rafal Piesliak

Untitled

Rafal Piesliak

Design - 15 x 38 x 38 cm Design - 5.9 x 15 x 15 inch

1 000 €

Peinture, Un cadeau du ciel, Jazzu

Un cadeau du ciel

Jazzu

Peinture - 120 x 40 x 4 cm Peinture - 47.2 x 15.7 x 1.6 inch

Vendue

Peinture, Comme un ailleurs, Jazzu

Comme un ailleurs

Jazzu

Peinture - 92 x 73 x 4 cm Peinture - 36.2 x 28.7 x 1.6 inch

2 800 €

Édition, David Banksy, M_ Michael Mc Macfarney

David Banksy

M_ Michael Mc Macfarney

Édition - 125 x 60 x 0.3 cm Édition - 49.2 x 23.6 x 0.1 inch

Vendue

Sculpture, Torso 4, Marko Grgat

Torso 4

Marko Grgat

Sculpture - 60 x 39 x 14 cm Sculpture - 23.6 x 15.4 x 5.5 inch

5 000 €

Édition, Cahier d'Ombres, Joan Miró

Cahier d'Ombres

Joan Miró

Édition - 30 x 23 cm Édition - 11.8 x 9.1 inch

Vendue

Édition, Sans titre 5, Claude Viallat

Sans titre 5

Claude Viallat

Édition - 121.5 x 112 x 0.2 cm Édition - 47.8 x 44.1 x 0.1 inch

Vendue