Tona

Tona, artiste allemand de street art, a commencé à peindre ses pochoirs à Hambourg en 1999. Il fait partie des artistes proche du WCA d'Artiste Ouvrier. Son travail a été exposé à New York, au Venezuela, au Canada, en Afrique du Sud, à Tel Aviv et New-Delhi, et dernièrement à la galerie Lithium à Paris. Grand voyageur, l'œuvre de Tona parlent de ses séjours et résidences d'artiste à travers le monde. Essentiellement l'Inde pour ses dernières créations.

Peindre dans les rues. Peindre pour les rues.

C'est un précepte essentiel pour Tona. Car la peinture brise toutes les barrières du langage. Elle n'a pas besoin de mots pour communiquer. Quand il peint, on voit souvent les enfants tournoyer en grappe autour de lui avec curiosité. Capturant leur vitalité dans ses photographies, il les transforme en pochoirs très détaillés, qu'il utilise ensuite dans d'autres villes sur d'autres murs.

Et c'est ainsi que commence le voyage de leurs histoires personnelles au travers des façades en ruine de ce monde. Comment ces images communiquent-elles avec les passants? Par l'émotion et l'interaction qu'elles suscitent à chaque visualisation. C'est un jeu. Une observation sans commentaire.

Ses images n'essayent pas de changer le cours de la société. Par leur répétition, elles établissent un contact lent et prudent avec les spectateurs jusqu'à créer une émotion intime avec lui. Cette recherche sans fin d'un lien émotionnel est une quête constante et primordiale dans le travail de Tona. Préférant peindre dans des lieux jugés les plus sales, les plus impurs, il s'intéresse d'autant à cet environnement que c'est celui où bouillonne la vie. Et c'est bien là tout le paradoxe; que ses pochoirs en ces lieux surgissent, si lisses et si propres en apparence.

Les pochoirs de Tona voyagent avec lui, mais ils se diffusent le plus souvent indépendamment de lui, via les réseaux numériques. De la photo au pochoir, ils effectuent librement leurs voyages depuis les murs jusqu'à la mémoire collective. Du focus de son appareil au vaste monde, l'univers est sans limite.

Tout est en mouvement, un flux. Bien que l'image peinte fasse corps avec le mur, elle finira par disparaitre. S'effondrer avec lui ou se faire ensevelir sous une nouvelle couche de peinture.

Peinture et vie sont alors connectées par une même sensation, celle du temps qui passe.

Il a exposé dans différents festivals d'art urbain en Allemagne, aux Etats Unis et en Italie notamment.